Météo : Les pics de chaleur de septembre perturbent les vendanges et accidents en France
Ce vendredi, des températures pourraient grimper jusqu’à 35 °C par endroits, selon Météo-France. Le mois de septembre le plus chaud historiquement en France a été enregistré en 2023, avec une température supérieure de 3,6 °C à la moyenne des années 1990 à 2010.
Ce vendredi, le pays est à nouveau confronté à un pic de chaleur, avec des températures qui pourraient atteindre 35 °C dans certaines régions, selon Météo-France. Ces vagues de chaleur, de plus en plus fréquentes en septembre, sont attribuées au changement climatique. Ce « sursaut de l’été » affecte presque tout le territoire, avec 32 °C prévus à Bordeaux, 29 °C à Paris, 28 °C à Toulouse et 27 °C à Lille. Les plaines du Sud-Ouest pourraient même atteindre les 35 °C, ce qui reste exceptionnel après le 15 septembre, selon Météo-France.
Les départements les plus touchés incluent la Gironde, le Lot-et-Garonne, les Landes et le Gers. En revanche, dans les zones du Nord-Ouest, comme la Bretagne et le Cotentin, une journée douce est attendue, avec par exemple 19 °C à Brest. Jeudi, des températures de 33 °C ou plus ont déjà été observées dans trois stations météo en Occitanie et en Gironde.
Météo-France qualifie ce phénomène de « pic de chaleur remarquable, mais pas inédit », rappelant les 32 °C enregistrés à Paris le 18 septembre 1961. À cette époque, les préoccupations étaient davantage axées sur les accidents de la route causés par le départ en vacances, entraînant plus de 30 morts ce week-end-là, selon le journal Le Monde.
Mis à part un autre 18 septembre à Bordeaux avec 35 °C en 1987, les précédents notables remontent au XXIe siècle, en 2003, 2020 et 2023. Cette année, septembre a été le plus chaud jamais enregistré en France, avec une température dépassant de 3,6 °C la moyenne des années 1990 à 2010. Le pays a connu un « épisode de chaleur inédit » du 3 au 11 septembre, coïncidant avec la rentrée des classes et le début de la Coupe du monde de rugby. Le 7 septembre, une vigilance orange pour risque de canicule a été déclenchée pour la première fois en septembre, avec des températures atteignant 35,1 °C à Paris. Toutefois, Météo-France n’a pas émis de vigilance cette fois-ci, contrairement aux vagues de chaleur intenses de juin et août 2025.
Le réchauffement des étés modifie également le calendrier des vendanges en septembre, qui commencent de plus en plus tôt en France. Au cours des quarante dernières années, les raisins mûrissent plus rapidement.
« Beaucoup de régions signalent qu’elles termineront les vendanges avant fin septembre. Cela est particulièrement précoce. La Champagne avait presque fini au 5 septembre, c’est très exceptionnel », a déclaré Bernard Farges, président du Comité national interprofessionnel des vins à appellation d’origine, à l’AFP.
Septembre devient également un mois de plus en plus prisé pour le tourisme, bien que le calendrier scolaire et les habitudes professionnelles limitent la possibilité d’un grand nombre de départs. Selon le Baromètre annuel 2025 d’Europ Assistance, mené par Ipsos auprès de plus de 1.000 personnes en ligne en février-mars, 37 % des sondés en France considèrent septembre comme un mois idéal pour partir, devançant août (35 %), ainsi que juin et juillet (32 % chacun).
Les scientifiques s’accordent à établir un lien entre les activités humaines, notamment les émissions de gaz à effet de serre, et le réchauffement climatique planétaire. Ce phénomène rend les vagues de chaleur plus longues, intenses, ainsi que précoces ou tardives. En France, la montée des températures est particulièrement rapide par rapport à la moyenne mondiale.

