France

Méningite : Un enfant de 3 ans décède dans la Drôme, le ministre se rend sur place

Ce samedi, un enfant est décédé brutalement des suites « d’une infection invasive à méningocoque », a annoncé le préfet de la Drôme. Agée de 3 ans et scolarisée à Espeluche, près de Montélimar, la victime résidait dans la commune voisine de Rochefort-en-Valdaine, précise Le Dauphiné Libéré. Le ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, s’est rendu sur place, à l’école primaire d’Espeluche, pour rencontrer les familles, l’équipe pédagogique, et « répondre à leurs interrogations ».

La préfecture assure que l’agence régionale de santé, en lien avec l’établissement scolaire et l’Éducation nationale, a pris contact avec les personnes identifiées comme « cas contact », pour qu’elles bénéficient d’un traitement antibiotique préventif.

Un nombre de cas en hausse

Le retour de la méningite, principalement chez les enfants, inquiète les agences de santé nationales. Une étude de juin 2024 dirigée par Muhamed-Kheir Taha de l’Institut Pasteur alertait déjà sur la recrudescence du nombre de cas enregistrés.

De 2019 à 2023, sur les mois de janvier à septembre, le nombre de cas enregistrés est passé de 52 à 421, soit une augmentation de 36 %. Pour la médecin Marina Carrère d’Encausse, c’est la période Covid qui est responsable de ce retour de la méningite : « Du fait des mesures sanitaires contre le Covid-19, les souches ont beaucoup moins circulé, diminuant ainsi l’immunité naturelle de la population. »

De plus, elle remarque que le nombre de vaccinations contre le méningocoque C a chuté de 20 % au moment du premier confinement, entraînant une augmentation des cas enregistrés chez les 16-24 après les épisodes de confinement.

De nouveaux vaccins obligatoires

Pour répondre à l’augmentation du nombre de cas, les obligations vaccinales pour les nourrissons ont évolué depuis le 1er janvier 2025. La vaccination contre le méningocoque B, jusqu’ici recommandée, devient obligatoire. La vaccination contre le méningocoque C, déjà obligatoire depuis 2018, est remplacée par celle contre les méningocoques ACWY. Ces nouvelles obligations s’ajoutent aux 11 vaccins obligatoires depuis 2018.

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Pour éviter de nouveaux drames, le préfet de la Drôme rappelle les symptômes à surveiller : Une fièvre élevée mal tolérée et/ou des taches rouges ou violacées (purpura) sur la peau, une confusion… Au moindre doute, ne pas hésiter à contacter en urgence son médecin traitant ou le 15.