Melvin L., 22 ans, accusé de piratage du ministère de l’Intérieur.
Melvin L., âgé de 22 ans, a été placé en détention provisoire samedi et mis en examen pour « accès frauduleux en bande organisée dans un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’État » ainsi que pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de 10 ans d’emprisonnement ». Selon les informations du Parisien, il a été condamné en 2025 pour des faits similaires, bien que cette condamnation ne soit pas définitive.
Divisé en détention provisoire samedi, Melvin L., âgé de 22 ans, est accusé d’avoir piraté les serveurs du ministère de l’Intérieur. Il a été mis en examen pour « accès frauduleux en bande organisée dans un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’État » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de 10 ans d’emprisonnement ».
Qui est ce jeune homme, suspecté d’avoir réalisé une attaque informatique jugée « très grave » par le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez ? Melvin L. a été arrêté dans un petit village de 800 habitants en Haute-Vienne, où il habitait chez sa mère.
Ce n’est pas un inconnu pour les services de justice, selon la procureure de Paris, Laure Beccuau, qui a mentionné une condamnation pour des faits similaires en 2025, celle-ci n’étant cependant pas définitive. D’après le Parisien, le hacker présumé était connu pour des « petits délits liés à la cybercriminalité », des « escroqueries à la carte SIM » et du « swatting », des canulars en ligne. Une source proche du dossier a affirmé à l’AFP qu’il était également lié à la plateforme BreachForum, spécialisée dans la revente de données volées.
Ses compétences auraient été remarquées dès son plus jeune âge. Dans son ancien collège, le personnel se souvient d’un garçon « qui ne travaillait pas beaucoup à l’école, mais qui était très doué dans le domaine de l’informatique ». « Il parvenait facilement à prendre le contrôle des écrans et des vidéoprojecteurs des professeurs qu’il s’amusait à éteindre », a rapporté un membre du personnel au quotidien francilien. Bien que soupçonné en raison de ses talents, il n’avait jamais été formellement identifié.
Dans sa commune, il est décrit comme un garçon « discret », « solitaire », « normal », et même « charmant » par certains de ceux qui le connaissaient. Selon son avocat, Me Julien Zanatta, « le rôle qui est imputé à mon client par le parquet de Paris ne correspond en rien à la réalité. L’information judiciaire l’établira ». Melvin L. aurait indiqué lors de ses interrogatoires qu’il avait été « instrumentalisé ».

