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Massacre en Suède : Le profil du suspect et sa motivation semblent bien mystérieux

La fusillade a coûté la vie à dix personnes. Un homme armé s’est introduit mardi en milieu de journée dans un ancien lycée transformé en centre municipal d’enseignement pour adultes de plus de 20 ans, à Örebro, la septième ville de Suède, qui compte environ 130.000, située à 200 km à l’ouest de Stockholm. Outre les personnes tuées, six autres ont été blessées et transportées à l’hôpital.

Le tireur a été retrouvé mort sur place. La police pense qu’il s’est suicidé après avoir, croit-elle, ouvert le feu contre les policiers dépêchés sur les lieux. Selon le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, il s’agit de « la pire tuerie de masse » de l’histoire du pays.

Un appel à témoins lancé

La police n’a pas révélé l’identité du tireur ni d’éléments sur ses motivations, mais elle écarte à ce stade un motif idéologique. Selon les rares détails qu’elle a fournis, il s’agit d’un homme « inconnu » des services et qui a vraisemblablement agi seul. « Il est tout à fait évident que nous avons affaire à un agresseur déterminé, avec une arme à feu », a déclaré lors d’une conférence de presse Roberto Eid Forest, chef de la police d’Örebro.

Il a dit ne pas avoir d’informations sur d’éventuels antécédents psychiatriques et a refusé de répondre aux questions sur le type et nombre d’armes en sa possession. La police a perquisitionné un appartement d’Örebro mardi en fin de journée. La fenêtre donnant sur le balcon était complètement fracassée, a constaté une journaliste de l’AFP. Roberto Eid Forest a par ailleurs lancé un appel à témoins susceptibles de disposer de photos, vidéos ou informations utiles.

Peu de détails sur les victimes

Peu de détails ont filtré sur l’identité des victimes, notamment s’il s’agit d’enseignants ou d’étudiants, suédois ou étrangers. « Le travail d’identification est en cours », a indiqué Roberto Eid Forest. Parmi les blessés, tous adultes, trois femmes et deux hommes ont été opérés et leur état est « sérieux mais stable », selon les services de santé de la région. La sixième personne a été plus légèrement blessée.

Interrogé sur le long délai qui s’est écoulé avant la publication d’un bilan précis, Roberto Eid Forest a répondu que « cela est dû au fait que l’école a des locaux très grands ». « Il a fallu beaucoup de temps pour les fouiller et s’assurer qu’il n’y avait pas plus de blessés », a-t-il dit.