Marteau, valise, cave… Cinq personnes incarcérées après la découverte d’os humains à Nancy

L’enquête avait débuté fin janvier, quand la police de Nancy avait été alertée par la propriétaire d’un logement habituellement loué à un octogénaire et qui, selon elle, était squatté par une femme qu’elle ne connaissait pas. La propriétaire était d’autant plus soupçonneuse qu’elle n’avait pas eu de nouvelles de son locataire depuis plusieurs mois.
Après une première visite au cours de laquelle ils avaient trouvé le logement vide, les policiers sont revenus, alertés par une voisine de la présence de la squatteuse. Interpellée et placée en garde à vue, la suspecte a déclaré lors de ses auditions être entrée dans le logement pour le cambrioler et avoir trouvé le corps sans vie du locataire. Selon elle, l’octogénaire était décédé depuis longtemps.
Les os brisés puis enterrés dans sa cave
Pour expliquer l’absence du corps, elle a déclaré avoir, avec des complices, utilisé des marteaux pour casser les os de l’homme avant de les placer dans une valise puis d’enterrer le tout dans la cave de son domicile. Lors de la perquisition, les enquêteurs ont effectivement retrouvé deux marteaux, divers outils et des dizaines d’ossements humains cassés en petits morceaux à l’endroit indiqué par la suspecte.
Les investigations ont permis de déterminer que les comptes bancaires de l’octogénaire ont arrêté de fonctionner comme habituellement en mars 2023, ce qui pourrait correspondre à la date de la mort. Mais, en novembre 2024, de nombreux paiements ont été constatés, par chèque ou carte bancaire, pour un préjudice s’élevant à 65.000 euros.
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La squatteuse a été mise en examen et écrouée, fin janvier. La poursuite des investigations a ensuite permis l’identification de cinq autres personnes, interpellées le 4 mars. Il leur est reproché d’avoir dérobé de l’argent sur le compte bancaire de l’octogénaire. Parmi elles, quatre ont été placées en détention provisoire et mises en examen. Un autre a été remis en liberté.