France

Marseille : Voici pourquoi il y a eu des perquisitions chez le député LFI Sébastien Delogu

Le parquet de Marseille a expliqué les raisons de la perquisition des locaux et du domicile de Sébastien Delogu, député marseillais de la France insoumise, dans le cadre de l’affaire Laser Propreté. Ce dernier avait l’impression d’avoir été perquisitionné « parce qu’il avait dénoncé un délit » dans le cadre d’une procédure lancée par l’article 40 du code de procédure pénale.

Cet article permet à « toute autorité constituée » et donc les députés, de saisir le procureur de la République en cas de prise de connaissance d’un crime ou d’un délit.

Rectification du parquet

« Contrairement à la communication erronée relayée dans la presse et sur les réseaux sociaux notamment par Sébastien Delogu, ces perquisitions sont sans aucun lien avec l’article 40 dont ce dernier a saisi le procureur », affirme Nicolas Bessone, procureur de la République de Marseille.

En effet, si Sébastien Delogu a bien fait valoir l’article 40 contre la société Laser Propreté pour « faux et usage de faux, abus de biens sociaux, escroqueries aux organismes sociaux et travail dissimulé », ce n’est pas pour cette raison qu’il a été perquisitionné, même s’il s’agit de la même affaire.

« Le 19 septembre 2024, une délégation syndicale de la CGT composée d’une centaine de personnes, envahissait les locaux de la société Laser Propreté. Au départ de la délégation, le plaignant s’apercevait qu’une pochette avait été dérobée dans son bureau qui contenait des documents ayant trait à sa vie privée. »

Deux affaires différentes

Le plaignant en question, c’est Isidore Aragones, avocat et ex-président du CRIF qui « avait été missionné au sein de la société Laser Propreté » pour résoudre un conflit social.

Problème, Sébastien Delogu a diffusé sur son compte Instagram quelques jours plus tard « une grande partie des documents dérobés, évoquant notamment ses liens [ceux d’Isidore Aragones] avec l’Etat d’Israël, ainsi que ses projets financiers personnels. »

Notre dossier politique

La fameuse perquisition avait donc pour but de savoir si Sébastien Delogu était toujours en possession de ces fameux documents volés, et non pas de savoir si l’entreprise Laser Propreté est délinquante. Ce sont donc deux affaires différentes. Le procureur précise d’ailleurs que le signalement de Sébastien Delogu a « fait l’objet d’une ouverture d’enquête préliminaire le 16 septembre 2024 […] toujours en cours. »