France

Marineland : Une vidéo relance la polémique sur le sort des orques et des dauphins d’Antibes

Des orques et des dauphins qui tournent en rond dans des bassins du Marineland d’Antibes, donnant l’impression d’être à l’abandon… Une vidéo publiée cette semaine relance la polémique sur le sort des cétacés, dans l’impasse depuis le veto espagnol à leur transfert. « Le temps presse ! », a lancé l’ONG TideBreakers, basée au Canada. Alors que le parc a définitivement fermé au public le 5 janvier, les orques Wikie (24 ans) et son fils Keijo (11 ans) « attendent leur sort dans des bassins décrépits » et les douze dauphins « sont laissés à l’abandon dans des bassins infestés d’algues ».

Les images tournées début mai à l’aide d’un drone montrent les deux orques et les dauphins seuls dans des bassins aux bords verts d’algues, au milieu des installations vides et saumâtres des autres animaux déjà transférés.

Une cinquantaine de salariés auprès des animaux selon Marineland

Contactée par l’AFP, la direction du parc a assuré que les bassins des orques et des dauphins restaient entretenus avec soin et qu’une cinquantaine de salariés œuvraient encore au bien-être des animaux. Quant aux algues visibles sur les images, il s’agirait d’un phénomène habituel à cette saison. Mais les images de Tidebreakers, très partagées sur les réseaux sociaux, ont provoqué de vives réactions. Certains salariés du parc ont même reçu des menaces de mort, dénonce la direction.

Le parc partage cependant l’analyse des ONG sur la nécessité de trouver une solution de toute urgence. Et si les échanges se poursuivent avec le ministère de la Transition écologique, rien n’avance.

Une situation toujours bloquée

Contacté par l’AFP, le cabinet de la ministre, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé que les autorités veillaient « à ce que les animaux continuent d’être accueillis dans de bonnes conditions, en attente de leur future destination », et que le parc était à la recherche « de solutions alternatives » pour la suite.

Fermé en raison du désamour du public pour ce modèle de parc et de la loi de 2021 sur le bien-être animal qui interdira à partir de fin 2026 les spectacles de cétacés, sa principale attraction, Marineland souhaitait transférer ses orques dans un autre parc. Mais deux tentatives ont échoué, au Japon puis en Espagne. La situation est bloquée depuis lors, dans l’attente d’un hypothétique sanctuaire marin.