Manchester City – Real Madrid : Aidons Pep Guardiola à sortir de sa sinistrose avec cinq nouveaux défis à sa mesure
Est-on prêts à vivre dans un monde où Pep Guardiola ne qualifie même pas son équipe pour une campagne de Ligue des champions ? Cette perspective encore inimaginable il y a trois mois prend de plus en plus forme : son Manchester City vainqueur de six des sept dernières saisons de Premier League est en souffrance à une fragile 5e place en PL (à 15 points de Liverpool !).
Depuis ses débuts d’entraîneur en pros au FC Barcelone en 2008, notre génie catalan n’a jamais fini au-delà de la troisième place (une seule fois 3e en 2017 pour son arrivée à City). On en arrive à se demander si cette affiche des 16es de finale de la Ligue des champions contre le Real Madrid (match aller ce mardi à 21 heures à l’Etihad Stadium) reste un si excitant sommet européen que cela.
Car les récents écroulements contre le PSG (de 0-2 à la 55e à 4-2) et Arsenal (de 1-1 à la 55e à 5-1), en supposée sortie de crise, restent irréels à l’échelle de la monstrueuse carrière de Pep Guardiola. Ajoutez à cela le verdict incertain du « procès sportif du siècle » qui vise Manchester City et vous comprendrez sans mal pourquoi le divin chauve de Santpedor doit vite partir de ce bourbier, malgré sa surprenante prolongation de novembre jusqu’en 2027. Allez Pep, 20 Minutes te propose cinq plans pour te requinquer après ce marasme sportif, couplé à une séparation amoureuse.
La sélection brésilienne en vue du Mondial 2026
On pousserait presque le délire d’une mutation en sélectionneur en conseillant à Pep d’attendre la fin de l’ère Deschamps en 2026 pour reprendre les Bleus. Mais non, la Seleçao et lui sont faits pour une histoire commune, et plus rapidement. Lula en personne délogerait Dorival Junior du poste pour installer son jeu offensif. Dani Alves avait révélé à ESPN qu’en 2012, après son départ du Barça, Guardiola avait contacté (en vain) la Fédération brésilienne dans le but de vivre la Coupe du monde 2014 « à la maison » avec Neymar and co. « Pep voulait faire de nous les champions du monde, révélait Dani Alves en 2015. Il avait tout étudié. Il avait en tête l’équipe qu’il voulait aligner. Il pensait ne même pas demander de salaire mais une forte prime s’il devenait champion du monde. »
Selon The Athletic, c’était au tour de la CBF de vouloir à tout prix Pep Guardiola l’an passé, en vue de la Coupe du monde 2026 aux Etats-Unis. Allez, il est temps de ranger son ego après le refus de 2012, Pep ! Ce challenge a tout pour être canon : la météo morose de Manchester peut ne plus être qu’un lointain souvenir, de même que cette tendance à l’automutilation sur le banc de touche. Bye bye l’usante adrénaline des matchs à pression tous les trois jours, cette vie des matchs amicaux internationaux et des grandes compétitions une année sur deux est pour lui. Etre celui qui replacerait le Brésil sur le toit de la planète football, vingt-quatre ans après, renforcerait son statut de GOAT des coachs et ferait de lui le héros de tout un peuple.
Prendre la direction du centre de formation du Barça
Back to the roots. Là aussi, la vie professionnelle semblerait d’un coup moins pesante pour Pep Guardiola s’il venait à prendre la tête du centre de formation du FC Barcelone. Entraîneur de l’équipe B du Barça en 2007-2008, il pourrait revenir auprès des jeunes, quasiment deux décennies plus tard, et ainsi avoir une emprise encore plus grande sur le niveau d’exigence et le football enseigné à la Masia.
De quoi lui permettre de perpétuer à sa guise l’esprit des si techniques joueurs formés comme lui au Barça. Avec une vision à long terme, loin du stress médiatique quotidien, qui ferait un bien fou au Catalan, à 54 ans. Avec ce scénario, on mettrait une piécette pour que les Blaugranas alignent en 2035 en Liga une équipe issue à 100 % de la Masia, comme en 2012.
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Rejoindre l’OM pour détrôner le PSG en Ligue 1
Un match dans le match PSG de Luis Enrique vs OM de Pep Guardiola, ça aurait légèrement de la gueule afin de feuilletonner comme jamais notre Ligue 1, et de s’éviter un nouveau fiasco de droits TV en France, non ? On sait, on est plus que jamais au cœur d’un doux rêve avec cette option. Mais Medhi Benatia, qui a été l’une de ses recrues en 2014 au Bayern Munich, est du genre à ne se mettre aucune limite.
Après avoir régné en Espagne, en Allemagne et en Angleterre, on pourrait imaginer qu’il y a un monde où Pep Guardiola veut continuer de poursuivre des challenges dans d’autres championnats du Top 5 européen. Parfois raillé pour n’avoir dirigé que d’immenses écuries, avec des transferts records à la pelle, Guardiola pourrait être tenté de torpiller le PSG, après la leçon subie au Parc des Princes le 22 janvier. Et de découvrir grâce au Vélodrome une ambiance tranchant avec le morne Etihad Stadium.
C’est une bonne situation ça, DS à Côme ?
Thierry Henry en actionnaire, Cesc Fabregas (qui le qualifie d’« idole ») en entraîneur, Maxence Caqueret dans l’entrejeu, et le sublime lac de Côme qui touche le stade Giuseppe Sinigaglia comme décor quotidien. Franchement, elle aurait de la gueule, cette nouvelle vie de directeur sportif au sein du Como 1907, ambitieux promu en Serie A, non ? Nouveau championnat majeur, nouveau rôle pour se détacher (un peu) du terrain, et dolce vita auprès d’anciens compagnons d’épopées, on vote pour.
Régner en NBA à la tête des Celtics
Qui se cachait, en juin dernier, derrière le premier sacre NBA depuis seize ans des Boston Celtics ? Et oui, évidemment Pep. Pour de vrai, le coach Joe Mazzulla révélait, au sujet de la présence de Guardiola au bord du parquet du TD Garden pour les grandes finales : « Nous avons dû être créatifs pour contrer Dallas. Pep m’a aidé dans les transitions et dans le mouvement des joueurs ».
Notre dossier sur Pep Guardiola
Un baptême de feu réussi dans un sport qui n’est a priori pas le sien : de quoi s’offrir une reconversion inédite à la Ted Lasso (qu’il avait côtoyé dans la série culte), ce qui fascinerait les Etats-Unis et même le monde entier. Pep aux commandes d’une nouvelle dynastie Celtics contre les Lakers de Luka Doncic, c’est un grand oui. Une manita à Santiago Bernabeu la semaine prochaine pourrait même lui permettre de vivre de l’intérieur l’intégralité des play-offs 2025 de sa future franchise.