Maltraitance animale : Un homme jugé pour des chiots morts jetés dans un sac plastique dans la garrigue
La justice va se pencher ce jeudi sur des actes particulièrement terribles contre les animaux. Âgé de 71 ans, un homme va être jugé à partir de 8h30 devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour des faits de maltraitance animale et abandon après la découverte macabre, le 1er septembre dernier, de six chiots, dont cinq morts, dans un sac abandonné en pleine garrigue à Moules et Baucels, a fait savoir mercredi l’association Stéphane Lamart.
A l’origine de la plainte, cette association de protection animale explique avoir « permis de faire avancer l’enquête, qui a conduit à la saisie de plusieurs animaux et à l’ouverture d’une procédure judiciaire ». Reconnue d’utilité publique, cette association s’est constituée partie civile dans le cadre de cette affaire.
Une étiquette met les enquêteurs sur la piste
L’affaire a débuté lors de la découverte d’un sac en plastique abandonné dans la garrigue. À l’intérieur, se trouvaient six chiots, dont cinq étaient morts et portaient des plaies et lacérations visibles. Ces blessures « laissent supposer que les chiots ont tenté de s’échapper du sac sans y parvenir », indique l’association dans son communiqué.
Les enquêteurs ont pu remonter la piste de l’accusé car sur le sac se trouvait une étiquette avec le même nom de famille que le prévenu et une adresse située à Moules et Baucels. Il a ensuite été établi que le mari de la personne mentionnée sur l’étiquette est le propriétaire d’un chenil situé à quelques centaines de mètres de là.
L’accusé nie les faits
Et ce lieu s’est révélé être dans un « dans un état délabré, abritant quatre chiens, dont une femelle qui a immédiatement reconnu son chiot parmi les six retrouvés », selon l’association. La chienne présentait des traces de sang et des mamelles pleines de lait, des indices permettant d’établir qu’elle était bien la mère des chiots. L’association Stéphane Lamart a ensuite récupéré l’animal et son dernier chiot, mais celui-ci est mort malgré des soins apportés.
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En garde à vue, le principal suspect a par contre nié les faits, affirmant notamment que la chienne en question ne lui appartenait pas. Selon l’association, il a cependant avoué que, lors de précédentes portées, « il avait déjà euthanasié certains chiots, affirmant que trois autres chiots issus d’une mise bas en août 2024 étaient morts quelques jours après leur naissance et avaient été jetés à la poubelle ». A la justice maintenant de dire s’il est coupable ou non des faits reprochés.