France

Maltraitance animale : 30 millions d’Amis porte plainte contre la SNCF après la mort d’un chat

« C’est donc un passager de la SNCF qui a été sciemment écrasé ! » Lundi, sur son site, l’association luttant contre la maltraitance animale a annoncé le dépôt d’une plainte contre la SNCF après qu’un train a délibérément roulé sur un chat. Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’Amis, a porté plainte pour « sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort d’un animal » : « Au-delà de la cruauté abominable des faits, l’animal était en règle puisque ses maîtresses s’étaient acquittées d’un billet pour qu’il puisse voyager en toute légalité. »

« On ne peut pas faire n’importe quoi avec le vivant. Or ici, des agents ont délibérément pris la décision de démarrer un train alors que les maîtres les ont informés de la présence de leur chat sur les rails. C’est donc en conscience que cette décision potentiellement mortelle – et qui l’a été malheureusement – a été prise. Ce n’est donc pas un incident, mais bien un acte de cruauté ! », a détaillé Me Xavier Bacquet, avocat de l’association, dans un communiqué sur le site de l’association.

« Il est formellement interdit de descendre sur les voies »

Le 2 janvier, Georgina et sa fille Melaïna attendaient patiemment leur train à la gare Montparnasse quand leur chat Neko a décidé de se réfugier sous une rame. Pendant vingt minutes, les deux femmes ont tenté de retarder le train et d’appeler leur chat, visiblement décidé à ne pas bouger. La mère a aussi tenté de parler au conducteur. Mais rien à faire pour le personnel. Le train a démarré et sectionné l’animal en deux, comme le raconte le Parisien.

Précédemment contactée par 20 Minutes, la SCNF s’était dite « touchée » par l’incident mais a estimé avoir agi au nom de la sécurité de ses agents et des passagères : « Il est formellement interdit de descendre sur les voies, ce qui mettrait en danger la vie des deux voyageuses ou de nos agents. Les installations ferroviaires sont dangereuses dès lors que l’on n’est plus sur un quai et la sécurité est la première de nos priorités. Un train stationné dans une gare est en effet toujours alimenté en électricité et les risques d’électrocution sont réels. »