Macron envoie trois Rafale en Pologne après des incidents avec des drones russes.

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La France a décidé d’envoyer trois chasseurs Rafale pour assurer la protection de l’espace aérien de la Pologne et de l’Europe de l’Est, en coopération avec l’Otan, à la suite des récentes incursions de drones russes en Pologne, a annoncé Emmanuel Macron.

« J’avais pris cet engagement hier auprès du Premier ministre polonais Donald Tusk », a indiqué le président français sur le réseau social X, tout en précisant avoir également échangé avec le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer.

« Nous ne plierons pas face aux menaces croissantes de la Russie », a-t-il affirmé.

La Russie a demandé à la Pologne de revoir sa décision de fermer sa frontière avec la Biélorussie, une mesure annoncée par Varsovie en riposte aux manœuvres militaires communes russo-biélorusses prévues entre le 12 et le 16 septembre.

« Nous appelons Varsovie à réfléchir aux effets de telles mesures contraires à l’intérêt commun et à reconsidérer cette décision rapidement », a déclaré Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, dans un communiqué.

Berlin a annoncé qu’il allait intensifier son engagement à la frontière orientale de l’Otan suite aux violations de l’espace aérien polonais par des drones russes, selon une déclaration du porte-parole du gouvernement, Stefan Kornelius.

Le ministère de la Défense a précisé que la mission serait prolongée de trois mois et que le nombre d’avions de chasse passerait de deux à quatre.

Les autorités géorgiennes ont annoncé l’arrestation de deux citoyens ukrainiens soupçonnés d’avoir introduit clandestinement de puissants explosifs en provenance de la Turquie.

Les services de sécurité géorgiens ont déclaré avoir « intercepté un véhicule transportant 2,4 kg d’hexogène », un explosif militaire également connu sous le nom de RDX. « Les services de sécurité de l’État et le ministère de l’Intérieur ont appréhendé deux ressortissants ukrainiens dans cette affaire », ont-ils précisé lors d’une conférence de presse.

Les autorités géorgiennes n’ont pas donné de détails sur les intentions des suspects, indiquant qu’une enquête pour « possession et transport illégaux d’explosifs » était en cours.

Le gouvernement géorgien est critiqué par ses opposants pour sa volonté présumée de se rapprocher de Moscou, alors qu’il rejette ces accusations et accuse l’opposition et les Occidentaux d’essayer d’entraîner le pays dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

La Russie a annoncé la réouverture de l’aéroport de Krasnodar, une grande ville du sud du pays, qui était inactif pour des raisons de sécurité depuis le début du conflit. « L’aéroport de Krasnodar est accessible aux vols depuis le 11 septembre à 9 heures », a indiqué le ministère russe des Transports sur Telegram, ajoutant que l’aéroport n’avait pas reçu de vols depuis février 2022, date du début de l’assaut contre l’Ukraine.

« Cette réouverture offrira non seulement de nouvelles opportunités aux résidents et entreprises de la région, mais facilitera également l’accès aux stations balnéaires de la mer d’Azov et de la mer Noire », se réjouit le ministère.

Cette décision fait suite aux recommandations d’un groupe de travail de l’Agence russe de l’aviation civile, Rossaviatsia, et à des travaux de rénovation sur le site.

Il s’agit du troisième aéroport du sud de la Russie à rouvrir parmi les onze fermés depuis 2022 en raison des menaces d’attaques aériennes ukrainiennes.

Le gouvernement suédois a dévoilé une aide militaire à l’Ukraine de 80 milliards de couronnes (7,3 milliards d’euros) sur deux ans, pour 2026 et 2027, afin de soutenir le pays face à l’invasion russe.

« Cela démontre notre engagement durable envers Kiev », a déclaré le ministre de la Défense, Pål Jonson, lors d’une conférence de presse. Il a également souligné que même en cas de cessez-le-feu ou d’accord de paix, le soutien militaire suédois à l’Ukraine resterait significatif et se poursuivrait après ces événements.

Cette aide militaire sera ainsi portée à 40 milliards de couronnes par an pour les deux prochaines années, le ministre ayant annoncé cette initiative lors de la présentation d’un nouveau soutien pour 2025.

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira vendredi à la demande de la Pologne en réponse à l’intrusion de drones présumés russes sur son territoire, comme l’a annoncé jeudi la présidence sud-coréenne de l’organe.

Cette réunion, prévue vendredi à 21 heures (heure française), bénéficie du soutien de plusieurs membres du Conseil (Slovénie, Danemark, Grèce, France et Royaume-Uni), selon des sources diplomatiques.

Le président finlandais Alexander Stubb a accusé jeudi la Hongrie et la Slovaquie d’« alimenter » l’invasion de l’Ukraine par leurs achats de ressources fossiles russes, lors de sa visite en Ukraine, rejoignant ainsi les critiques émises par Kiev.

Début septembre, Donald Trump avait exprimé son « mécontentement » à l’égard des achats de pétrole russe par plusieurs pays de l’UE lors d’une conversation téléphonique avec des dirigeants européens à Paris, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« Je pense que Donald Trump a raison en disant que l’Europe doit arrêter d’acheter du pétrole et du gaz russes. Deux pays sont particulièrement visés : la Hongrie et la Slovaquie », a déclaré Alexander Stubb lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien. « Nous faisons en sorte que le président Trump soit informé des pays qui soutiennent la machine de guerre russe à travers leurs achats d’énergie », a-t-il ajouté.

Un Ukrainien accusé de diriger un réseau de cybercriminalité ayant causé des milliards d’euros de dommages a été inscrit mercredi sur la liste des personnes les plus recherchées par l’UE, selon l’agence de police Europol.

Volodymyr Tymoshchuk, 28 ans, est soupçonné d’avoir facilité le déploiement du ransomware « Lockergoga », qui a perturbé les systèmes informatiques de nombreuses entreprises et les a forcées à payer des rançons. Les activités de ce réseau ont entraîné des pertes dépassant 15 milliards d’euros à l’échelle mondiale. « Ce fugitif est recherché par plusieurs pays et est considéré comme une cible prioritaire pour les forces de l’ordre internationales », a indiqué Europol dans un communiqué.

Son identification a résulté d’« une enquête internationale complexe » qui a nécessité une « coopération étroite » entre les enquêteurs français, allemands, norvégiens, suisses, ukrainiens, britanniques et américains, a précisé Europol. Plusieurs membres du groupe ont déjà été appréhendés en Ukraine.

La Pologne, membre de l’UE et de l’Otan, a annoncé jeudi qu’elle limiterait le trafic aérien à sa frontière orientale suite à l’incursion d’une vingtaine de drones russes potentiels dans son espace aérien. Cette restriction, qui sera en vigueur jusqu’au début décembre, « a été mise en place pour assurer la sécurité nationale », a déclaré l’agence de navigation aérienne polonaise (PAZP) dans un communiqué.

À la demande de l’armée polonaise, le trafic aérien sera interrompu, sauf rares exceptions, pour les vols civils le long de la frontière avec la Biélorussie et l’Ukraine, à compter de jeudi et jusqu’au 9 décembre.

Mercredi, le Premier ministre Donald Tusk a signalé 19 violations de son espace aérien au cours de la nuit précédente. Bien qu’aucun blessé n’ait été signalé, une maison et une voiture ont subi des dommages dans l’est du pays. Les débris de 16 drones ont été retrouvés, selon le bilan fourni mercredi soir par le ministère polonais de l’Intérieur.

Évoquant un « ciblage délibéré », le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré mercredi qu’au moins huit drones russes avaient été « orientés vers la Pologne ». Parallèlement, la Russie a lancé 458 drones et missiles contre l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne.

« L’Ukraine propose depuis longtemps à ses partenaires de créer un système commun de défense antiaérienne pour garantir la destruction » de tels engins, a expliqué Volodymyr Zelensky. Il a également exprimé son regret face au « manque d’action » et à l’absence de « réponse ferme » des dirigeants occidentaux, au-delà des simples « déclarations ».

L’incursion de drones russes en Pologne suscite la colère de certains dirigeants de l’Union européenne. Le chancelier allemand Friedrich Merz a qualifié l’action de la Russie d’« agressive », tandis qu’Emmanuel Macron a mis Moscou en garde contre une « escalade ».

La Russie a formellement démenti les allégations concernant ses drones, affirmant qu’elle n’avait pas l’intention « d’attaquer des cibles » sur le territoire polonais. L’ambassade russe à Varsovie a ajouté que la Pologne n’avait pas fourni de « preuves » pour étayer ses affirmations.

La diplomatie russe a finalement accusé la Pologne d’essayer « d’aggraver » la situation par des accusations sans fondement.

Au total, 14 drones ont été retrouvés en Pologne, selon la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Karolina Galecka. Le ministère avait également signalé la découverte de débris d’un projectile non identifié, ajoutant qu’une maison et une voiture avaient été endommagées dans l’est de la Pologne.

« Nous n’avons aucun doute sur le fait que ce n’était pas un événement accidentel », a déclaré le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, dénonçant « une attaque sans précédent, non seulement sur le territoire de la Pologne, mais aussi sur celui de l’Otan et de l’Union européenne ».

La Pologne, avec le soutien de ses alliés, a mis en garde mercredi contre un « conflit ouvert » avec la Russie à la suite de l’intrusion de drones présumés russes dans son espace aérien, ce qui a nécessité l’intervention d’appareils de l’Otan.

Selon le Premier ministre Donald Tusk, au moins 19 drones ont traversé la frontière dans la nuit. Bien qu’aucun blessé n’ait été signalé, et que la destruction des drones n’ait pas causé de victimes, il a déclaré que cette « action russe » pourrait nous rapprocher davantage d’un conflit ouvert que jamais depuis la Seconde Guerre mondiale.

Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous fournir l’ensemble des informations sur le conflit entre Kiev et Moscou.

La tension est à son paroxysme depuis mercredi entre l’Otan et la Russie, l’intrusion de drones russes dans l’espace aérien polonais ayant provoqué une réaction vive de la part des alliés de l’Ukraine. Plusieurs dirigeants, dont le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, craignent désormais une extension du conflit ukrainien.