Macarons, Pizzas, cookies… Pourquoi la nouvelle tendance de ces groupes de coureurs est de manger après leur course ?
De bon matin, vous vous êtes rendus dans la boulangerie la plus tendance du moment, heureux de pouvoir avoir le choix et profiter des premiers délices sortis du four. Coup dur. Vous vous êtes fait doubler par une quarantaine de coureurs, (certes arrivés en sueur, mais au moins plus vite que vous). Ils ont profité des flat croissants à la pistache dont vous rêviez et qu’on voit partout sur TikTok. Qui sont-ils ? Et pourquoi connaissent-ils toutes les meilleures adresses (que vous pensiez top secrètes) ? Pour le savoir, 20 Minutes a infiltré l’un de ces nouveaux clubs de running en pleine ascension, qui combine course à pied et dégustation de nourriture gratuite dans toute la France.
Pour un macaron Pierre Hermé, ils courent sans s’arrêter
Si vous n’arrivez pas plus vite qu’eux, il ne restera rien pour vous. Ces nouveaux concepts de groupes de running qui combinent sport et nourriture gourmande arpentent les rues plusieurs fois par semaine à destination d’une nouvelle adresse qui leur offrira du réconfort. Le samedi 15 mars dernier, c’est dans l’une des nombreuses boutiques du pâtissier Pierre Hermé que les « food runners » ont dû se rendre en courant pour soutenir l’association Princesse Margot. Plusieurs distances (5 km, 10 km ou 15 km) mais une seule destination pour tous, pour la bonne cause.
Au départ, échauffements, consignes et distribution de macarons à foison pour se recharger avant la course. En guise de ravitaillement durant les quelques stops dans les boutiques de leurs partenaires du jour : des macarons, encore. On est loin des bananes et des compotes distribuées lors des marathons, mais ce n’est pas pour autant mauvais. Au contraire, « c’est même plutôt une bonne idée de recharger les réserves de glycogène du muscle dans les 2 heures qui suivent un run d’une certaine intensité ou durée », affirme Sophie Janvier, diététicienne nutritionniste à Paris, créatrice du programme en ligne BOOST sur l’alimentation anti-inflammatoire.
Quant aux petits snacks salés ? Cela permet aussi d’apporter un peu de protéines pour réparer les fibres musculaires. Alors pourquoi s’en priver ? « Idéalement ce plaisir gourmand de fin de run ne doit pas constituer la raison qui motive l’effort physique mais plutôt une récompense bonus et un moment de partage », suggère la diététicienne. Un point qui rejoint tout à fait la vision de Théo et… Théo, les deux fondateurs de ce running club complètement gratuit et ouvert à tous. Celle d’allier deux plaisirs : courir et manger, le faire à plusieurs, pour « passer de bons moments ». Il suffit de s’inscrire sur le compte Instagram foodrunners.club pour rejoindre le mouvement.
« Le but n’est absolument pas de courir pour ‘compenser’ un apport calorique, mais juste de réunir avec ces moments de partage », confie Théo Fourneau, en confiant que la plupart des anciens du running club sont aujourd’hui de très bons amis.
Avec les Food runners, « je me suis fait des amis »
Nouveau lieu de rencontre, nouveaux copains de soirée, de bonnes adresses pour manger… C’est tous les bons points qu’on compte quand on interroge les adhérents de ce club. Sadio, est l’une des 3.500 coureurs « heureuse » d’avoir rejoint les « Food runners ». « J’avais vu quelques vidéos sur Instagram et je me suis inscrite sans avoir jamais couru avant », nous raconte la jeune femme.
Ce qui l’a convaincu de rester depuis son adhésion le 1er janvier 2025 ? « L’énergie du groupe. Je me suis fait des amis », dit-elle, mais aussi, et évidemment, « les superbes adresses » qu’elle peut découvrir jusqu’à trois fois par semaine. A cela, le créateur ajoute que ce n’est pas un concept axé sur la performance mais uniquement sur la convivialité ce qui fait le succès de ce club qui s’implante déjà dans les plus grandes villes de France dont Paris, Lyon, Toulouse, Lille, et bientôt Ancy.
Théo doit l’avouer, il ne s’attendait pas à un tel succès en seulement 4 mois. Aujourd’hui, il y a tellement de monde qu’il y a même des couples qui se sont formés au sein du club, nous raconte-t-il. Et Pierre Hermé n’est pas la seule marque à avoir flairé la pépite, puisque d’autres enseignes s’approchent des coureurs pour faire découvrir leurs spécialités au plus grand nombre. Alors finalement, tout le monde est content car c’est un échange « gagnant-gagnant ».