France

Lyon veut assouplir une partie du dispositif anti-rodéo, l’opposition en appelle à Gérard Darmanin

A Lyon, Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement, se dit « inquiet » et en appelle directement à Gérald Darmanin. Dans un courrier daté du 13 mars et adressé au ministre de l’Intérieur, l’élu dénonce la volonté de la ville de Lyon d’assouplir une partie du dispositif anti-rodéo urbain, mis en place en 2019 rue Edouard-Herriot afin de limiter les nuisances que subissaient les riverains excédés.

Dans un premier temps, des interdictions de circulation avaient été prises dans le secteur, la municipalité avait également installé des barrières pour éviter toute intrusion et déployé progressivement la vidéoverbalisation, tout en renforçant la présence policière la nuit. En 2020, une « cellule anti-rodéo » a été créée en étroite collaboration avec les services de justice et la préfecture du Rhône. Une cellule qui a largement « permis d’endiguer les phénomènes de tapage et de rodéos », grâce à « la circulation des policiers nationaux et municipaux », « l’interpellation systématique des auteurs » identifiés par les caméras de vidéosurveillance ; les « condamnations » ainsi que les « saisies de véhicule », souligne la ville de Lyon auprès de 20 Minutes.

Plus de policiers la nuit, la vidéoverbalisation renforcée

La décision a été prise d’enlever uniquement la présence de policiers mobilisés pour faire respecter les interdictions en vigueur, une fois la nuit tombée. Pour le reste, le système de vidéoverbalisation serait « renforcé » sur la rue Edouard-Herriot, indique encore la ville de Lyon qui envisage également de mettre en place « une nouvelle signalétique lumineuse » afin d’indiquer les consignes de circulation en fin de semaine.

« Une fois que ce renforcement sera opérationnel, la municipalité mettra fin au dispositif humain qui a été mobilisé », confirme-t-elle. La cellule « anti-rodéo » reste activée. « Je suis très inquiet (…), tant pour la sécurité et la tranquillité des riverains, que par rapport au message envoyé aux délinquants », réagit Pierre Oliver, appelant le ministre de l’Intérieur à l’aide pour « inciter la ville de Lyon à maintenir et pérenniser ce dispositif ».

Cette dernière a néanmoins répondu qu’il ne s’agissait pas d’une décision définitive. « La Ville se réserve le droit de remettre en place ce dispositif si cela s’avère nécessaire », conclut-elle.