France

Lutte contre le narcotrafic : Nuñez et Darmanin à Marseille jeudi, marche blanche samedi.

Sébastien Delogu, député LFI des Bouches-du-Rhône et candidat à la mairie de Marseille, a affirmé : « Ne vous attendez à rien, parce que le gouvernement en place préfère faire des économies d’argent plutôt que des économies de nos vies ». Les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin et Laurent Nuñez, sont attendus à Marseille ce jeudi pour travailler contre le narcotrafic.

« Ne vous attendez à rien », alerte le candidat Delogu

Sébastien Delogu, député LFI des Bouches-du-Rhône et candidat à la mairie de Marseille, a lancé un appel ce jeudi, invité sur le plateau de BFM Marseille. « Ne vous attendez à rien, parce que le gouvernement en place préfère faire des économies d’argent plutôt que des économies de nos vies », a-t-il déclaré aux Marseillaises et aux Marseillais. Selon lui, la visite des deux ministres ne changera rien. « Il faut changer complètement de logique et mettre des moyens d’action et surtout des moyens dans la prévention, ce que nous demandons depuis le début ».

Un climat judiciaire tendu à Marseille

« La lutte contre la criminalité organisée est de plus en plus dure. Le climat se tend, va crescendo […] La lutte n’est pas perdue mais elle est difficile et loin d’être gagnée ». Une source judiciaire a confié à l’AFP la réalité difficile du terrain à Marseille.

Des magistrats plaident pour une anonymisation des procédures concernant des narcotrafiquants, comme la DZ Mafia, qui n’hésitent pas à recruter des adolescents sur les réseaux sociaux pour leur demander d’exécuter « un contrat » pour quelques milliers d’euros seulement.

Renaud Muselier appelle à « réorganiser la République »

« Les narco-trafiquants, par leurs assassinats, rackets et pressions de toutes sortes, veulent prendre le pouvoir sur les lois de la République. Et comme toujours, cela commence à Marseille », a déploré Renaud Muselier, président de la région PACA, dans un communiqué adressé à la rédaction de 20 Minutes.

« Il s’agit maintenant de réorganiser la République : protéger ses serviteurs, à commencer par les forces de l’ordre, les magistrats et toutes les autorités. Et bien sûr, surtout, que le peuple ait confiance en la France », assure-t-il, alors que les ministres Gérald Darmanin et Laurent Nuñez, ex-préfet de police des Bouches-du-Rhône, sont attendus à Marseille.

Derrière cet assassinat, le « haut du spectre de la criminalité organisée »

Sur France Info, la procureure de Paris Laure Beccuau estime que le « haut du spectre de la criminalité organisée » est le responsable le plus probable de l’assassinat de Mehdi Kessaci.

Selon les informations du Parisien, les enquêteurs s’intéressent particulièrement à un certain Amine O., surnommé « Mamine », un caïd de la DZ Mafia marseillaise en détention provisoire. Des fuites que la procureure a « désapprouvées », que ces informations soient « véridiques ou pas ».

Elle a affirmé que les enquêteurs avaient « un certain nombre de fils » à « tirer ». « Nous allons reprendre tout le parcours, grâce notamment au système de vidéoprotection de la ville de Marseille, tant au niveau public qu’au niveau des agences bancaires, par exemple, afin de retracer un périple et de découvrir les éléments de preuve », a-t-elle promis.

Amine Kessaci défend une « révolution sociale » dans les quartiers

Amine Kessaci attend désormais des actes. « L’action lancée avec le plan Marseille en Grand doit aller plus loin », a-t-il affirmé, plaidant pour une « révolution sociale » dans les quartiers. « La seule issue possible pour le narcotrafic, c’est la prison ou le cimetière », a-t-il lancé aux jeunes qui pourraient être tentés par ces réseaux.

Pour rappel, le plan « Marseille en Grand », présenté en 2021 par Emmanuel Macron, avait pour objectif de rattraper le retard de la cité phocéenne en matière de sécurité, de logement ou encore de transports en commun.

Amine Kessaci appelle à « se lever » contre les narcos

« Ils ne pourront pas tuer tout un peuple ». Amine Kessaci appelle à la mobilisation contre le narcotrafic. « Portez ce combat, portez cette voix, il faut se lever », plaide-t-il.

Dans son ouvrage, Marseille, essuie tes larmes, le militant raconte comment son engagement avait, dans un premier temps, blessé son jeune frère, qui l’avait accusé de « faire de la politique » sur la mort de leur frère aîné, Brahim. Avant que ce dernier ne finisse par s’engager lui aussi, jusqu’à tracter avec Amine Kessaci, candidat aux législatives.

« C’est toute la France qu’on a voulu tuer »

« Mon petit frère est mort pour rien », a déploré, très ému, Amine Kessaci, invité d’Apolline de Malherbe ce jeudi sur RMC et BFMTV. Et d’ajouter : « Derrière Mehdi, c’est toute la France qu’on a voulu tuer, c’est l’Etat de droit qu’on a voulu remettre en question. »

Il est également revenu sur les ambitions de son petit frère, qui souhaitait devenir policier et préparait le concours de gardien de la paix. « Mon frère c’est un gardien de la paix et on doit le reconnaître comme tel », a souligné le militant.

« Arrêtons les discours. Maintenant, place à l’action », clame Amine Kessaci

« Arrêtons tous ces discours, arrêtons tous ces effets d’annonce » : « maintenant, juste place à l’action », a lancé mercredi Amine Kessaci, qui avait perdu un autre frère en 2020 dans un narcocide.

« Je ne sais pas comment ma famille va se tenir après ça, mais je veux dire juste une seule chose : protégeons celles et ceux qui se sont levés, protégeons celles et ceux qui sont les visages de la République », a ajouté ce militant anti-drogue, qui vit sous protection policière depuis la fin août, sur France 2.

Une marche blanche samedi après la mort de Mehdi Kessaci

Une semaine après l’assassinat de son frère, le militant marseillais Amine Kessaci a prévenu qu’il ne se tairait pas et a appelé à descendre dans la rue samedi pour une marche blanche. Le maire divers gauche de Marseille, Benoît Payan, a relayé cet appel, invitant ses administrés à ne « pas avoir peur ».

Les ministres Nuñez et Darmanin passeront la journée à Marseille ce jeudi pour travailler contre le narcotrafic

Les ministres de l’Intérieur et de la Justice se rendent ce jeudi à Marseille, où l’attente est forte dans un contexte de lutte contre le narcobanditisme « qui est loin d’être gagnée ».

Gérald Darmanin et Laurent Nuñez, ex-préfet de police des Bouches-du-Rhône, passeront la journée dans la deuxième ville de France auprès des magistrats et des enquêteurs en première ligne dans ce combat. Ils doivent également échanger en début d’après-midi avec la famille Kessaci.

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau live

L’assassinat survenu jeudi dernier à Marseille de Mehdi Kessaci, frère du militant écologiste Amine Kessaci engagé contre le trafic de drogue, a créé une onde de choc en France et a braqué à nouveau les projecteurs sur ce fléau. Les autorités, Emmanuel Macron en tête, ont décidé de se mobiliser sur ce sujet ces derniers jours. 20 Minutes vous propose ce live pour suivre heure par heure les dernières informations.