France

Lucie Castets croit toujours en l’union de la gauche avant ses « vœux de la victoire »

Même à l’usure, elle y croit encore et encore. Lucie Castets, proposée comme Première ministre cet été par le Nouveau front populaire (NFP) après que l’alliance de gauche est arrivée en tête des élections législatives, veut maintenir l’union. Même si Emmanuel Macron l’a snobée et que des divisions ont éclaté au grand jour.

Sans mandat et désormais mise en disponibilité de Bercy, où elle a été « dissuadée » de revenir, Lucie Castets occupe ses journées entre deux réunions politiques en remplissant des missions sur le « blanchiment de financement du terrorisme » pour des ONG, explique-t-elle au Parisien. Mais elle n’est jamais très loin du NFP. Jeudi, elle s’est entretenue avec les quatre chefs de parti, preuve selon elle que l’union n’est pas morte.

Une « divergence stratégique avec LFI »

« Le contexte a changé depuis la nomination de Barnier, la gauche ne doit pas tendre le bâton pour se faire battre mais maintenir la pression sur l’exécutif. J’ai une divergence stratégique avec LFI sur ce point », admet celle qui a été proposée par le PS et reste proche de Marine Tondelier. « Dès lors qu’ils m’ont choisie, j’ai le droit d’avoir mes opinions », estime-t-elle.

Elle appelle ainsi à ne pas rester totalement inflexible sur l’abrogation de la réforme des retraites ou sur l’immigration. « Si par miracle le gouvernement entendait nos revendications, il faudrait se montrer constructifs. » Une position qui ne fait pas l’unanimité au sein de l’union de la gauche.

Le pari de l’union « la plus large »

Afin de maintenir la dynamique de cohésion, Lucie Castets a invité toutes les composantes du NFP à ses « vœux de la victoire », organisés le 29 janvier à Pantin. Pas un meeting, mais plutôt un « festival » pour se souder autour d’ateliers visant à faire sauter « les verrous » d’une candidature commune à la présidentielle, qu’elle appelait de ses vœux en décembre avec Marine Tondelier.

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Une étape « joyeuse mais sérieuse », selon elle. « L’idée c’est de rassembler le plus largement possible. » Outre les quatre grandes formations du NFP, la société civile est conviée, ainsi que les « partis qui n’avaient pas pu rejoindre l’union comme l’Après », composé d’anciens frondeurs Insoumis. Il faudra sans doute un peu plus que la joie pour faire toper Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin autour d’un nom commun…