Livraison d’armes à Israël : le président français se prononce
Le président français Emmanuel Macron a pris position le 5 octobre en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël. Lors d’une interview sur France Inter, il a souligné la nécessité d’une solution politique plutôt que militaire au conflit qui sévit dans la bande de Gaza. « La priorité est qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza », a déclaré le chef de l’État, tout en précisant que la France ne participe pas à ces livraisons. Cette déclaration s’inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques français visant à favoriser une désescalade des tensions dans la région.
Cette prise de position a été bien accueillie à gauche. Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a exprimé son soulagement sur le réseau social X : « Enfin et tant mieux si la France peut parler d’une seule voix ! ».
Enfin et tant mieux si la france peut parler d’une seule voix. pic.twitter.com/MT1P2oGwD1
— Olivier Faure (@faureolivier) October 5, 2024
Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a également réagi en affirmant : « Oui, il faut cesser de livrer des armes à Israël comme nous le disons depuis des mois. »
Oui, il faut cesser de livrer des armes à Israël comme nous le disons depuis des mois.
Mais il faut sortir des phrases sans effet et agir concrètement : pas de livraison d’armes, plus de liens économiques, sanctions contre le gouvernement de Netanyahu.
Seuls les actes comptent. https://t.co/RWuFfb0ESA
— Manuel Bompard (@mbompard) October 5, 2024
Armes : d’autres pays ont suspendu leurs livraisons
Outre la France, d’autres nations ont déjà pris des mesures pour suspendre leurs exportations d’armements vers Israël. Les États-Unis, qui sont le principal fournisseur d’armes à Israël, représentant 69 % de ses importations entre 2019 et 2023, ont suspendu en mai la livraison de certaines bombes.
Le Royaume-Uni, de son côté, a annoncé en septembre la suspension d’une trentaine de licences d’exportation d’armes à Israël sur un total de 350. Cette décision est survenue après un examen concluant à « un risque » que ces armes soient utilisées en violation du droit humanitaire international, notamment dans le conflit qui oppose Israël à Gaza.