Liverpool – Real Madrid : Quand va s’arrêter la chute sans fin de Kylian Mbappé, après ce penalty manqué à Anfield ?
Il est trop tôt pour dire si Conor Bradley s’est fait un nom auprès de toute la planète football et s’il a pris 20 millions de livres sterling en une soirée européenne. Ce qui est certain, c’est que ce latéral droit nord-irlandais de 21 ans, auteur de seulement 18 apparitions en Premier League dans sa jeune carrière, a survolé d’un bout à l’autre son duel avec Kylian Mbappé ce mercredi. L’habituelle doublure de Trent Alexander-Arnold a en effet empoisonné l’attaquant star du Real Madrid sur chacune de ses rares percées depuis son supposé côté gauche préférentiel, lors de la nette victoire de Liverpool (2-0).
Conor Bradley a même fait rugir de plaisir tout Anfield sur un tacle rageur enrayant une contre-attaque de Kylian Mbappé (32e). D’ailleurs, plusieurs des 15 ballons perdus mercredi par le capitaine des Bleus (sur 43 touchés en 95 minutes) ont été à l’origine de grosses opportunités des Reds. Comme à la 4e minute de jeu, lorsqu’une transition fulgurante lancée par Mohamed Salah a poussé Thibaut Courtois à une parade décisive devant Darwin Nunez puis Raul Asencio à un sauvetage sur sa ligne.
Salah, Mbappé, les tireurs de penalty maudits à Anfield
A la 69e minute, un énième dribble manqué (et sans conviction) face à Conor Bradley a débouché, quelques secondes plus tard, sur un penalty obtenu par Salah face à Ferland Mendy. « Heureusement » pour Mbappé, l’international égyptien n’a pas cadré sa tentative. Un exercice maudit ce mercredi puisque Kylian Mbappé a avant lui échoué pour la première fois de la saison, au moment d’offrir une égalisation inespérée aux siens (à 1-0 à la 61e).
Outre Bradley et son compatriote Ibrahima Konaté, sublime sur ce choc de C1, Kylian Mbappé est donc parvenu à faire briller le remplaçant d’Alisson Becker, à savoir le méconnu gardien irlandais Caoimhin Kelleher. Parti du bon côté, celui-ci a parfaitement repoussé la tentative pied ouvert, trop molle et à mi-hauteur, d’un « Kyky » dans une soirée 100 % galère, encore davantage que face à l’AC Milan (1-3) trois semaines plus tôt. S’il ne s’est lui-même pas exprimé face aux médias, on peut se demander quand cette dégringolade sans fin de l’ex-phénomène du PSG va se stopper.
« Ça peut être un manque de confiance »
Bénéficie-t-il d’ailleurs d’un réel soutien au sein de l’exigeante et impitoyable Maison-Blanche, qui se retrouve au bord du gouffre en C1 (24e et dernier qualifié virtuel à trois journées de la fin de la première phase) ? Fidèle à sa réputation de manager en or, Carlo Ancelotti a fait le boulot en conférence de presse sur ce plan : « Pour Kylian Mbappé, c’est un moment difficile. Ça peut être un manque de confiance. Il ne faut pas le blâmer pour ce penalty manqué. Il faut être patient avec lui, c’est un joueur exceptionnel. Nous allons le soutenir et lui donner de l’amour ».
Auteur d’un seul but en cinq matchs de Ligue des champions depuis son arrivée en Espagne (7 buts en 12 rencontres de Liga), le numéro 9 madrilène peine cruellement à se lâcher et à faire la moindre différence, sur la lancée de sa fin de saison au PSG et de son Euro 2024. Même l’absence sur blessure de Vinicius Jr, qui lui a permis d’avoir le champ libre sur l’aile gauche et plus de responsabilités offensives, n’a pas eu le moindre effet bénéfique sur lui ce mercredi.
Un mème en puissance, le visage dans la pelouse
A peine moins décevant, Jude Bellingham a tenu à son tour à défendre la recrue phare de l’été côté Merengue : « Son penalty était évidemment un moment important du match mais ça peut arriver de le manquer. La pression qu’il subit en raison de son talent est énorme. Ça n’est pas à cause de ce penalty qu’on a perdu. Collectivement, on n’a pas été assez bons. Kylian peut garder la tête haute ».
Notre dossier sur Kylian Mbappé
L’autre image forte qui restera de la soirée, y compris en Une du Mundo Deportivo et dans plusieurs montages chambreurs/viraux sur les réseaux sociaux, est la chute amplifiée de Mbappé après avoir été percuté par Virgil Van Dijk (17e). Une position étrange type breakdance, le visage (caché) dans la pelouse et les jambes en l’air. Un garçon à l’envers donc, comme c’est presque systématiquement le cas depuis le début de son aventure « de rêve » à Madrid.