France

Lisbonne : Des milliers de manifestants défilent pour des hausses de salaires

Des milliers de salariés de la fonction publique et du secteur privé, venus de l’ensemble du pays, ont manifesté ce samedi à Lisbonne pour réclamer des hausses de salaires et des mesures pour faire face à la hausse du coût de la vie. Sur l’ensemble de l’année 2022, le taux d’inflation a atteint au Portugal un niveau historiquement élevé de 7,8 %, le plus élevé depuis 30 ans.

Cette manifestation, à l’appel de la Confédération générale des travailleurs portugais (CGTP), intervient le lendemain d’une grève nationale des fonctionnaires, pour réclamer des hausses de salaires, qui a affecté la collecte des déchets, le fonctionnement des écoles et des hôpitaux. La CGTP, principale confédération syndicale portugaise, réclame également un contrôle des prix des biens essentiels, des aides pour freiner la hausse des loyers et des emprunts immobiliers, ainsi que des mesures pour lutter contre la précarité.

« Des hausses salariales d’au moins 10 % »

« Le coût de la vie devient insupportable » ou encore « il est inacceptable de s’appauvrir en travaillant », scandaient les manifestants qui ont défilé dans la principale avenue de la capitale portugaise. « La situation devient vraiment difficile ! », confie à l’AFP Inacio Catela, un agent de distribution de 61 ans de Torres Vedras, à une soixantaine de kilomètres au nord de Lisbonne. « Il est urgent de revaloriser notre travail, nos carrières et nos salaires », explique, un peu plus loin dans le cortège, Raquel Silva, 42 ans, employée administrative dans un hôpital du centre du pays.

« Nous exigeons une hausse des salaires, mais une hausse réelle, supérieure à l’inflation, qui permettra de retrouver et renforcer le pouvoir d’achat des familles », a déclaré à la fin du défilé la secrétaire générale de la CGTP, Isabel Camarinha, qui s’est adressée aux manifestants. « Nous voulons des hausses salariales d’au moins 10 % et jamais inférieures à 100 euros pour tous les salariés », a-t-elle précisé.