L’Insoumis Eric Coquerel pointe le risque de submersion de « l’égoïsme » des « ultrariches »
Un « risque de submersion », celui de la « rapacité et de l’égoïsme (des) ultrariches ». Les mots utilisés par Éric Coquerel ne sont pas tendres à l’égard des plus fortunés. Ce dimanche, dans un entretien pour France Inter le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel (LFI), a pointé du doigt les « ultrariches », dans une allusion aux propos de François Bayrou de cette semaine, sur une supposée « submersion » migratoire.
« Moi je pense qu’il y a un risque de submersion dans ce pays, c’est un risque de submersion de la rapacité et de l’égoïsme de ces ultrariches qui depuis 2017 ont considérablement capté les richesses du pays au détriment de tout le monde », a déclaré le député, invité à réagir aux propos du PDG de LVMH Bernard Arnault, qui avait déploré mardi d’une augmentation de la pression fiscale pour les grandes entreprises dans le budget 2025.
Les 500 plus grandes fortunes du pays, qui en 2017 possédaient « un peu plus de 20 % du patrimoine global du pays » en possèdent aujourd’hui 42 %, a-t-il argué en s’appuyant sur des chiffres de Challenges, évoquant aussi « l’explosion » des dividendes.
Une « extrême droitisation » ?
Revenant sur les propos du Premier ministre François Bayrou, lundi sur LCI, puis mardi lors des Questions au gouvernement, sur une supposée « submersion » migratoire dans certains territoires en France, Éric Coquerel a estimé que c’était une manière d’envoyer « des messages au Rassemblement national ».
Mais cette prise de position est aussi selon lui le signe « que ceux qui défendent le néolibéralisme, ceux qui viennent d’une droite classique ou même d’un centre dans le monde actuellement sont en train de s’extrême-droitiser ».
Interviewé sur RTL, le député ex-LFI François Ruffin a lui estimé que François Bayrou « sucr (ait) les fraises » sur l’immigration.
« Qu’il me montre le village des Pyrénées où il y a dix familles d’immigrés qui se sont installées. Au contraire, ce qu’on a comme souci, c’est une non-répartition de l’immigration dans notre pays », a jugé le député de la Somme, invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/Public Sénat/M6.
Dans sa déclaration de politique générale, François Bayrou avait jugé que « l’installation d’une famille étrangère dans un village pyrénéen ou cévenol, c’est un mouvement de générosité qui est suscité […] mais que 30 familles s’installent et le village se sent menacé ».
Pour l’ancien Insoumis, qui siège au groupe écologiste, s’il y a bien une augmentation de la population étrangère, « elle s’est étalée sur les 20 dernières années », donc « ce n’est pas un raz de marée ».
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Les priorités des Français restent avant tout « les déserts médicaux, le pouvoir d’achat, le logement », a-t-il énuméré.