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Liban : Retour du père de Léa Salamé, critiques aux Finances… Tout savoir sur les principaux nouveaux ministres

Après plus de deux ans de gouvernance intérimaire, le Liban a depuis samedi un exécutif. Le Premier ministre Nawaf Salam a en effet formé un gouvernement avec 24 ministres, à la suite de plusieurs semaines de tractations ardues.

Dans son équipe, Nawaf Salam a choisi de ne pas inclure de membres de partis politiques, souvent liés à des orientations confessionnelles et régulièrement accusés de corruption. Voici donc les ministres les plus notables de ce nouvel exécutif.

  • Yassine Jaber aux Finances

Yassine Jaber est un ancien ministre de l’Economie proche du président du Parlement Nabih Berri, chef du mouvement chiite Amal, un allié du Hezbollah pro iranien. Certains ont critiqué cette nomination, y voyant un avantage pour Nabih Berri.

Ce portefeuille stratégique, longtemps dominé par les deux partis chiites, sera crucial alors que le Liban a besoin de financements pour se reconstruire après plus d’un an d’hostilités entre Israël et le Hezbollah, ainsi que des années de crise économique.

  • Tamara Elzein à l’Environnement

Tamara Elzein était secrétaire générale du Conseil national de la recherche scientifique du Liban depuis 2022, ainsi que vice-présidente de la Commission nationale libanaise pour l’Unesco. Elle est titulaire d’un doctorat en chimie physique de l’Université de Haute-Alsace en France.

  • Ghassan Salamé à la Culture

Universitaire, homme politique et diplomate, Ghassan Salamé a déjà occupé ce poste entre 2000 et 2003. Il a été émissaire de l’ONU en Libye et a aussi travaillé comme conseiller de l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan et de la mission onusienne en Irak.

Il est en outre le père de la journaliste Léa Salamé et a été directeur de l’Ecole des affaires internationales de Sciences-Po Paris.

  • Haneen Sayed aux Affaires sociales

Haneen Sayed est économiste et auteure. Elle a travaillé en étroite collaboration avec la Banque mondiale, notamment sur sa réponse à la crise économique du Liban et à la situation en Syrie.

  • Joe Saddi à l’Energie

Joe Saddi est titulaire d’un Master en administration des affaires de l’université américaine Cornell et a également travaillé dans le conseil stratégique au sein de plusieurs entreprises. Selon son profil LinkedIn, il a vécu aux Emirats arabes unis et dirigé des programmes de privatisation dans les secteurs de l’énergie, des mines et de l’acier, tout en conseillant les gouvernements du Moyen-Orient sur la déréglementation et les politiques publiques.

  • Kamal Shehadi aux Déplacés, à la Tech et à l’IA

Kamal Shehadi a été nommé à la tête du ministère des Déplacés, créé après la guerre civile au Liban (1975-1990), en charge des réfugiés. Il s’est également vu confier le portefeuille du ministère d’Etat chargé de la Technologie et de l’intelligence artificielle, un défi dans un pays où les coupures d’électricité sont fréquentes.

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Son profil LinkedIn indique qu’il était basé aux Emirats et qu’il a travaillé dans les secteurs des télécommunications et de la technologie. Il est diplômé de Columbia et de Harvard.