LFI et l’extrême droite s’affrontent après un tweet sur le père d’une victime du Bataclan
Raphaël Arnault, élu de La France Insoumise, a publié un message sur X dénonçant des « suprémacistes religieux ou nationalistes » et promettant de « dézinguer » ses adversaires politiques. Eric Zemmour a critiqué ces propos, les qualifiant d’« inhumanité pure » et accusant le député LFI de franchir une ligne rouge.
Un nouvel affrontement en ligne entre Raphaël Arnault, député de La France Insoumise, et des figures de l’extrême droite prend une tournure judiciaire, en pleine commémoration des attentats du 13 novembre.
Les députés du Rassemblement national ont sollicité la procureure de Paris suite à un message posté sur X par Raphaël Arnault, où il dénonçait des « suprémacistes religieux ou nationalistes » et promettait de « dézinguer » ses opposants politiques. Cette initiative, défendue par la porte-parole RN Laure Lavalette, qui qualifie Arnault d’« excité », et par le député Matthias Renault, qui décrit ses propos comme « un appel à la violence physique », a été signalée en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale.
L’échange a pris de l’ampleur après qu’Arnault ait ciblé Patrick Jardin, père d’une victime du Bataclan et ancien candidat Reconquête, qui avait refusé de participer à « l’hommage organisé par tous ces pourris de politiques » pour le dixième anniversaire des attentats. Raphaël Arnault a opposé « les antifascistes » qui ont combattu Daech et « les fascistes qui ont œuvré pour faire monter le racisme islamophobe ».
Ces commentaires ont suscité une réaction immédiate d’Eric Zemmour, qui a dénoncé mardi « ce milicien fiché S […] d’insulter le père d’une victime du Bataclan », considérant cela comme « la preuve de l’inhumanité pure » de la part du député LFI. L’ancien candidat à la présidentielle accuse Arnault d’avoir dépassé une ligne rouge.
Raphaël Arnault a répliqué en qualifiant ses propos de « simple rappel des faits » et en reprochant à Eric Zemmour d’avoir « servi la soupe » à Daech. Sa déclaration sur le fait de « dézinguer » les « suprémacistes » a enflammé la situation et motivé la démarche judiciaire du RN.

