France

Les trois jours avec « Indiana Jones » de notre journaliste ciné à Cannes

Fan de la saga Indiana Jones depuis le premier volet, je l’avoue : la présence du Cadran de la Destinée au Festival de Cannes 2023 m’a fait frétiller dès qu’elle a été confirmée. Et l’expérience a été au-delà de mes espérances.

Tout a commencé par un vrai suspense. Allais-je ou pas décrocher des interviews pour 20 Minutes ? Le film serait-il à la hauteur de mes attentes ? Harrison Ford aurait-il envie de causer ou se montrerait-il grognon comme il a déjà pu l’être par le passé ? Je vous raconte tout.

Ça a débuté comme un jeu de piste. « Gardez un créneau horaire entre 18h et 22h, on vous conduira à une projection ultrasecrète. » Si secrète qu’on ne savait pas où on nous emmenait. Bon ok, c’était au multiplex Cineum, mais quand on s’éloigne de la Croisette en cours de festival, on trouve ça exotique. Et puis la salle était très belle avec son écran géant.

Le lendemain, premières interviews (oui, je les ai obtenues !). Le matin, Ethann Isidore, adorable jeune Français de 16 ans, qui incarne l’acolyte d’Indy. Il répond en sept minutes énergiques à mes questions devant la caméra. L’après-midi, c’est le réalisateur James Mangold qui me parle plus longtemps et dont vous pourrez lire les propos au moment de la sortie du film, le 28 juin prochain. Je croise Mads Mikkelsen dans le couloir, sympa, il pose pour une photo à la va-vite.

Le lendemain, c’est d’abord, la conférence de presse où les journalistes chantent en chœur le thème d’Indiana Jones – oui, moi aussi – à l’initiative de Didier Allouch, un chouette moment de partage. Puis, c’est le Graal : Harrison Ford lui-même en entretien. Encore bouleversé par la Palme d’or d’honneur surprise reçue la veille, il a souvent les larmes aux yeux durant l’interview. Je verse ma propre larmichette tant il est ému pendant notre rencontre. Je ne l’avais jamais vu aussi bouleversé malgré les nombreux entretiens que j’ai faits avec lui.

Il a toujours sa petite cicatrice sous le menton. Sa voix, si reconnaissable, est un velours pour les oreilles. Conscient de son charme, il n’est pas avare de sourires éclatants même si sa voix se brise parfois en raison de l’émotion.

Impossible de ne pas ressentir l’impression d’avoir une chance extraordinaire de parler à une star de ce calibre qui porte beau pour ses 80 printemps. On m’arrache Harrison Ford trop vite, mais ça aurait été trop tôt même si on me l’avait laissé deux heures. Pas le temps de faire une photo. Indy est parti et l’aventure est finie.