France

Les Français ne feront pas le plus de bébés bientôt, date révélée.

L’Insee rapporte que, de 2015 à 2024, le 20 juillet est le jour de l’année comptant « le maximum de naissances », avec un nombre moyen de 2.210 naissances. En 2024, 660.800 nouveau-nés ont vu le jour, selon l’estimation révisée de l’Insee, soit le plus faible nombre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.


Quel jour favorise le plus les câlins ? Un après-midi d’hiver bien froid, blotti sous la couette ? Une douce nuit d’été ? La réponse semble compliquée tant les préférences varient. L’Insee fournit cependant des indices en publiant ce jeudi des chiffres relatifs aux naissances en France.

L’organisme ne scrute pas la vie privée des gens, mais réalise simplement un calcul en se basant sur le jour où le plus grand nombre de naissances est enregistré et en remontant le temps à partir de la durée d’une grossesse.

### Le jour surprenant des naissances

L’Insee révèle dans son dernier rapport que, entre 2015 et 2024, le 20 juillet est le jour de l’année avec « le maximum de naissances », affichant un nombre moyen de 2.210 naissances, contre 2.030 en moyenne chaque jour sur la période. Cela représente 9 % de naissances en plus par rapport au reste de l’année.

« Étant donné que 30 % des femmes ont accouché avant 39 semaines d’aménorrhées (absence de règles) et 57 % avant 40 semaines, la durée médiane d’une grossesse peut être estimée à 264 jours », précise l’organisme.

Ainsi, l’Insee calcule que le jour où il y a eu le plus de conceptions ces dernières années est le… 29 octobre !

### Les vacances scolaires comme explication

Il n’y a ni victoire de coupe du monde ni pleine lune programmée ce jour-là, pas plus qu’une célébration d’Halloween… Quelle est alors l’explication de cette propension à concevoir ? La réponse de l’Insee est simple : les vacances.

Les autres pics de naissances surviennent « mi-mai, durant les deuxièmes quinzaines de juillet et de septembre, ainsi qu’à mi-novembre », coïncidant ainsi avec des conceptions autour de mi-août, durant les vacances de la Toussaint, de Noël et d’hiver.

En revanche, le 25 décembre est le jour avec le moins de naissances (1.600, soit -22 %). Si l’on peut penser que les parents n’aimeraient pas célébrer un anniversaire à Noël, l’Insee propose une autre analyse : il s’agit d’un jour férié et les naissances sont moins fréquentes les « jours de repos habituel », sûrement en raison d’un nombre réduit d’accouchements programmés.

### Une inspiration pendant les canicules

Par ailleurs, les Français semblent plus enclins à concevoir durant les vagues de chaleur, car sept des dix journées les plus fertiles se situent fin juillet-début août, les autres jours se trouvant fin septembre, correspondant à des conceptions durant les fêtes de fin d’année. « C’est une période de vacances, qui peut également être associée à une vigilance contraceptive réduite en raison des festivités (oublis de pilule, retards dans sa prise) », indique le rapport.

L’Insee constate que la saisonnalité des naissances, et donc des conceptions, a évolué depuis les années 1970, passant du printemps et début de l’été à l’été et le début de l’automne, ce qui pourrait être lié aux congés d’été et à la forte proportion de mariages célébrés durant cette période.

Ce qui change également, c’est l’adaptation au réchauffement climatique. Alors que de 1975 à 2010, les vagues de chaleur entraînaient généralement un déficit de naissances neuf mois plus tard, depuis 2010, ce déficit s’est atténué et n’est plus systématique, comparé aux années sans vagues de chaleur. « Il est possible que la multiplication des vagues de chaleur depuis 2010 ait entraîné une adaptation des comportements ou des habitats (baisse de l’activité sexuelle) », note le rapport.

### Une natalité en déclin

Malgré ces tendances, l’Insee rappelle que, bien que certaines périodes affichent un nombre élevé de naissances, la natalité en France est en déclin depuis plusieurs années.

En 2024, 660.800 nouveau-nés sont nés, selon l’estimation révisée de l’Insee, ce qui représente le chiffre le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et ce pour la troisième année consécutive.

La tendance à la baisse se poursuit en 2025 : de janvier à juillet, le nombre moyen de naissances quotidiennes a baissé de 2 % par rapport à la même période l’an dernier.