« Les 900 ou 1.000 euros du service militaire volontaire ne convainquent pas »

Ce jeudi, Emmanuel Macron devrait dévoiler les contours du futur service militaire volontaire (SMV) et la rémunération envisagée est comprise entre 900 et 1.000 euros mensuels pour dix mois d’engagement. François, 63 ans, souligne qu’en Allemagne, les volontaires toucheraient 2.600 euros brut.

Ce jeudi, Emmanuel Macron doit présenter les grandes lignes du futur service militaire volontaire (SMV). La rémunération proposée, entre 900 et 1.000 euros par mois pour une durée d’engagement de dix mois, suscite déjà des débats animés. 20 Minutes a interrogé ses lecteurs sur le montant qu’ils seraient prêts à recevoir pour ce service. Bien que le président de la République ait précisé mardi matin sur RTL qu’il n’était pas question d’« envoyer nos jeunes en Ukraine », mais d’« éliminer les confusions », des interrogations demeurent. Les opinions, allant de la colère au scepticisme, de la nostalgie à l’inquiétude, reflètent une profonde divergence des points de vue, créant déjà une atmosphère de tension.

Pour de nombreux lecteurs, l’idée d’un retour du service militaire à ce tarif est perçue comme une hypocrisie politique. « Cette histoire n’a aucun sens. Qu’ils aillent faire la guerre eux-mêmes ! » déclare Best, 43 ans. « Je n’ai pas fait mes enfants pour qu’ils soient de la chair à canon pour Macron ! » affirme Marie. Marc, 79 ans, va plus loin, évoquant une fracture diplomatique : « Aucun salaire ne me pousserait à m’engager aujourd’hui. » Florane, 36 ans, rejette toute implication dans un éventuel conflit, attestant : « Je protégerai ma famille, pas un conflit imposé. » Pour Yves, 75 ans, cette annonce s’apparente presque à du complotisme : « La manœuvre repose sur la peur » et cite Machiavel : « Celui qui contrôle la peur devient le maître des âmes. »

Parmi les jeunes désireux d’intégrer le service, beaucoup ne le feront pas à n’importe quel prix. Ali, 20 ans et étudiant en bac + 3, évoque un salaire « décent autour de 1.500 euros ». Quentin, 25 ans, propose « six mois obligatoires, rémunérés au RSA, avec passage du permis ». Julian, 39 ans, serait motivé, mais pour 2.500 euros. Sébastien, 40 ans et ancien militaire, affirme qu’un minimum de 2.000 euros est nécessaire pour attirer les jeunes. D’autres évoquent des montants tels que 4.500 euros, 3.000 euros ou « 1.700 net ».

Une militaire de 30 ans nuance le débat : « 1.000 euros, nourri, logé, avec formation et réductions SNCF, c’est honnête. Certains y trouveraient plus de confort que dans leur vie quotidienne. » Pour certains, ce service volontaire devrait servir de tremplin social. Fred, 59 ans, pense que « 1.000 euros, c’est très bien. Remettons le service obligatoire », le considérant comme un outil contre la délinquance sans offrir plus de précisions.

D’autres estiment qu’il existe un seuil financier psychologique à respecter. John, 37 ans, déclare : « Il faut au moins 1,2 à 1,5 fois le SMIC pour attirer des jeunes. » Cette opinion est largement partagée. « Il faut aligner le salaire sur le SMIC », affirme Bastien, 25 ans. Roger, 73 ans, s’indigne également : « Ce n’est même pas le SMIC, c’est ignoble. »

Pour beaucoup, 900 ou 1.000 euros sont perçus comme « une provocation ». « On se moque de qui ? », lance un internaute. Zacharie, 19 ans, ajoute : « 1.000 euros, c’est du foutage de gueule. » Dani, 32 ans, fait des comparaisons : « 300 euros de plus que le RSA… Est-ce sérieux ? » Christine, 49 ans, conclut : « Comment vivre avec 900 euros ? » Eric, 43 ans, fait remarquer que « ce n’est même pas un loyer. »

Roland, 65 ans, rappelle les avantages d’autrefois associés au service militaire, tels que le logement, l’habillement, et le permis de conduire pris en charge par l’armée, voire le précieux permis poids lourd. « Sans toutes ces opportunités, un salaire plus élevé serait logique. »

François, 63 ans, souligne qu’en Allemagne, les volontaires percevraient 2.600 euros brut : « Encore du mépris social », écrit-il.