France

L’équilibre vie pro-vie perso, critère n° 1 des jeunes pour choisir leur travail

La Gen Z ne veut décidément plus mettre tous les œufs dans le même panier. Selon le dernier baromètre publié par Nomad Education avec Actual (réalisé sur plus de 200.000 lycéens et étudiants entrant dans le supérieur), plus d’un tiers (34 %) des jeunes placent l’équilibre vie pro/vie perso au top de leurs critères quand il s’agit de chercher un boulot. Forcément, le salaire n’est pas très loin derrière avec 28%. Vient ensuite le contenu du poste, qui n’est cité que par 12% des sondés.

Des milliers d’offres d’emploi en un clic

Ces résultats font écho à l’étude publiée par UKG en décembre 2024, dans laquelle on apprenait que 58 % des jeunes (13.000 individus interrogés sur 11 pays) préféreraient plus de jours de congé plutôt qu’une augmentation de salaire. Caroline Maitrot-Feugeas, fondatrice de Nomad Education, constate que « cette génération a une vision du travail opposée à l’épanouissement personnel. Elle a vu ses parents souffrir au travail, ce qui a engendré une certaine peur. » Au-delà de l’évolution du rapport au travail, le baromètre Nomad est révélateur d’une certaine méconnaissance de l’environnement professionnel de la part des 15-20 ans. Ce qui, quand on y réfléchit, n’a rien de très étonnant ou d’anormal à cet âge.

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Et pour mieux rémunérer 20 Minutes, n’hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour un jour uniquement, via notre bouton« J’accepte pour aujourd’hui » dans le bandeau ci-dessous.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Le CDI, passé de mode ?

Lorsque Nomad questionne les jeunes sur le type de contrat qu’ils souhaitent obtenir, le CDI arrive en tête avec 28 % des voix. Suivent le CDD (13 %), l’intérim (8 %) et enfin le travail en free-lance (4 %). Au bout du compte, la réponse privilégiée reste « je ne sais pas » (48 %).

En décembre 2024, une étude de la chambre de commerce et d’industrie de Nantes révélait que le CDI n’était plus un critère n° 1 pour un poste. « Pour une partie de cette génération, le CDI peut sembler aliénant », analyse Caroline Maitrot-Feugeas. Néanmoins, « ce contrat est la meilleure opportunité de grandir dans une entreprise et d’avoir une stabilité salariale », considère-t-elle.

Le flou professionnel

Si 67 % des jeunes savent d’ores et déjà vers quel poste ils veulent se tourner, l’étude fait état d’une grande méconnaissance de l’environnement de travail. Outre la question purement contractuelle, « certains jeunes nous disent qu’ils ne savent pas où ils vont », déclare la fondatrice de Nomad. 30 % des sondés ont hâte de faire leurs premiers pas professionnels alors que 43 % d’entre eux se déclarent apeurés par leur entrée sur le marché du travail.

Pour Caroline Maitrot-Feugeas, cette inculture est « propre à la France et sa tradition très académique. Passer cinq ans à étudier, sans jamais être confronté à la réalité du travail peut déconnecter complètement les étudiants. » Pourtant, malgré ce fort bagage académique, seulement 25 % considèrent que les cours leur servent dans leur job. Ils sont 41 % à dire qu’ils leur sont « un peu » utiles, et 34 % à considérer que « pas du tout ».

Autre donnée notable, près de la moitié des sondés ont une bonne image de l’intérim. Mais 42 % d’entre eux disent ignorer vraiment de quoi il s’agit. Pour cette génération, le monde de l’entreprise a vraiment des airs de terre inconnue.