Légalisation du cannabis : « Je suis contre », « ça ne marche pas »… La charge de Bruno Retailleau
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La légalisation du cannabis aura-t-elle lieu sous le gouvernement Bayrou ? Certainement pas avec Bruno Retailleau comme ministre de l’Intérieur ! « Je suis contre. Totalement contre. Et ce qui se passe, dans les pays qui ont pu légaliser, montre que la légalisation de la drogue, notamment dite douce, ça ne marche pas », a déclaré l’intéressé sur TF1, après que deux députés Insoumis et macroniste ont dévoilé leurs propositions contre les trafics de stupéfiants.
« Regardez, par exemple, la Californie : bien qu’ils aient légalisé la vente, plus de 70 % se fait par des réseaux parallèles […] Est-ce que par exemple la Hollande a fait des progrès sur le parcours trafic depuis qu’elle a légalisé ? », a-t-il poursuivi. « On sait parfaitement que sur le cerveau d’un jeune, ça peut avoir – et c’est documenté scientifiquement — des conséquences catastrophiques », a ajouté Bruno Retailleau, qui s’inquiète également d’un marché parallèle « tenu par les trafiquants », à l’image de ce qui se passe avec les cigarettes de contrebande.
« Une société sans drogue, ça n’existe pas. Donc ça ne veut pas dire qu’il faut tout accepter, […] mais soyons un peu raisonnables sur ce sujet », lui a répondu le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet sur Sud Radio. « Sur la question de la dépénalisation ou de la légalisation, il y a plusieurs modalités qui peuvent être envisageables […] Les abus, les excès, il faut absolument les sanctionner », a-t-il également affirmé.
La veille, les députés Antoine Léaument (LFI) et Ludovic Mendes (apparenté Ensemble pour la République) ont formulé une soixantaine de propositions, dont la « légalisation de l’usage et la détention du cannabis à des fins personnelles selon un modèle étroitement régulé par l’État ». « Il ne s’agit pas de contester la nocivité de cette substance mais d’offrir une réponse pragmatique », arguent-ils, défendant aussi un volet de santé publique et de lutte contre les addictions.
Nos articles sur la légalisation du cannabis
Ils proposent la création d’une autorité de régulation du cannabis chargée de « délivrer les licences professionnelles aux producteurs et aux détaillants », de contrôler les normes restreignant la vente, ou encore de « planifier la production et fixer les prix ».