France

L’Education nationale a-t-elle interdit les calendriers de l’Avent dans l’Aisne ?

Dimanche, on a enfin pu ouvrir la première case du traditionnel calendrier de l’Avent. C’est vrai qu’à la base, il s’agit d’une tradition purement catholique, l’Avent désignant la période qui précède la naissance de Jésus. Ainsi, en vertu du principe de laïcité de l’école publique, des chefs d’établissements scolaires de l’Aisne ont reçu un rappel à l’ordre leur interdisant d’utiliser des calendriers de l’Avent avec leurs élèves. Interdiction que certains dénoncent comme une atteinte aux traditions.

Ce sont nos confrères de L’Union qui ont révélé l’affaire, expliquant que plusieurs directeurs d’écoles primaires de l’Aisne avaient reçu un mail d’un inspecteur d’académie leur rappelant qu’il ne fallait pas utiliser de calendrier de l’Avent, même à des fins pédagogiques. A ce stade, on ignorait si l’ensemble des directeurs d’établissements scolaires publics avaient reçu la même directive. Dans le doute, Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux : « L’Education nationale n’a-t-elle pas d’autres priorités que de s’attaquer aux calendriers de l’Avent des écoles et à nos traditions ? ! », lance-t-il sur X à l’intention de la ministre, Anne Genetet.

Les calendriers sauvés ainsi que les galettes de rois

Une invective à laquelle l’intéressée a répondu par SMS, directement envoyé au président de région. Selon France Info, qui a pu consulter le message, Anne Genetet assure que la consigne n’est en aucun cas nationale, mais qu’elle est le fait de l’inspecteur d’académie et de lui seul, le ministère n’ayant même pas été informé.

Outre cette réponse à Xavier Bertrand, Anne Genetet a envoyé dans la foulée un courrier aux référents laïcité des académies, leur rappelant que les calendriers de l’Avent n’étaient pas proscrits des écoles tant qu’ils revêtaient une « dimension sociale et culturelle ». Pour autant, elle a aussi rappelé que les calendriers « explicitement religieux » n’avaient en effet rien à faire à l’école.

Soulagement pour le patron des Hauts-de-France, qui en avait profité pour se pencher sur la question de la galette des rois. Sur ce dernier point, il a aussi obtenu de la ministre l’assurance que les enfants auront bien droit à leur part de frangipane.