Lecornu : Matignon cherche un gouvernement sans LR, en direct.
Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, affirme qu’Emmanuel Macron a cherché à « gagner du temps » avec la démission de Sébastien Lecornu. Agnès Pannier-Runacher, ministre démissionnaire de la Transition écologique, déclare qu’elle ne souhaite pas revenir dans le prochain gouvernement de Sébastien Lecornu.

Pour le RN, Emmanuel Macron a « gagné du temps »
Lors des discussions politiques du dimanche, Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, a déclaré sur BFMTV qu’Emmanuel Macron a tenté de « gagner du temps » en acceptant la démission de Sébastien Lecornu, face à l’ampleur du budget à venir. Il a même affirmé : « Je suis certain que c’est lui qui a demandé à Monsieur Lecornu de démissionner ». De plus, Tanguy a indiqué que le RN « ne se réjouit pas que monsieur Macron choisisse les ruines ».
Pour l’UDI, une nouvelle censure est possible dès « cette semaine »
Hervé Marseille, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), a exprimé dans l’émission de Radio J ce dimanche qu’une censure du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu pourrait avoir lieu dès « cette semaine », suite à sa déclaration de politique générale.
Agnès-Pannier Runacher ne souhaite pas revenir au gouvernement
Dans l’émission « Dimanche en politique » sur France 3, Agnès Pannier-Runacher, ministre démissionnaire de la Transition écologique, a déclaré qu’elle ne souhaitait pas revenir dans le prochain gouvernement de Sébastien Lecornu, affirmant : « Les Français attendent une rupture et je m’applique à moi-même ce que j’entends des Français ».
Laurent Panifous pose les conditions de Liot pour ne pas censurer Lecornu
Dans une interview ce dimanche sur BFMTV, Laurent Panifous, président du groupe Liot, a énoncé quatre conditions pour éviter de censurer le futur gouvernement de Sébastien Lecornu : « Ne pas utiliser le 49.3, revenir sur la réforme des retraites, une mesure de justice fiscale pour aller chercher les plus fortunés d’entre nous, mais en disant non à la taxe Zucman, et une forme de renouveau pour ne pas reproduire l’erreur du précédent gouvernement. »
Nommera, nommera pas ?
La nomination du prochain gouvernement peut-elle être attendue ce dimanche ? Selon des informations diffusées par TF1 et LCI samedi soir, les nouveaux ministres ne seraient annoncés qu’au début de la semaine.
D’autre part, la loi impose un calendrier au gouvernement afin que le Parlement puisse adopter un budget avant le 31 décembre. Le lundi est donc une date limite officielle pour présenter le projet de budget au Conseil des ministres puis à l’Assemblée nationale. Si le budget est prêt à Bercy, la date du prochain Conseil des ministres reste inconnue en raison de l’absence de gouvernement.
Il semblerait donc logique qu’un nouveau gouvernement soit formé entre aujourd’hui et demain matin. Pourtant, la présentation du budget pourrait également être retardée de quelques jours. En attendant, 20 Minutes suit l’actualité politique en direct.
La popularité des ténors de l’ex-socle commun en chute dans un sondage
La popularité des figures de l’ex-socle commun connaît une forte baisse, selon un sondage Ipsos BVA-CESI publié par La Tribune Dimanche. Edouard Philippe, Gabriel Attal, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, tous issus de la coalition du centre et de la droite ayant soutenu les gouvernements depuis la dissolution de 2024, apparaissent comme les principaux perdants de la crise politique qui a suivi la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon.
Bruno Retailleau, le président des Républicains (LR) et ministre démissionnaire de l’Intérieur, a enregistré une diminution de 7 points en un mois, n’atteignant que 20 % de personnes interrogées satisfaites de son éventuelle accession à l’Élysée. Concernant les anciens Premiers ministres, Edouard Philippe (Horizons) et Gabriel Attal (Renaissance) perdent respectivement 3 points à 22 % et 5 points à 19 %. Le ministre démissionnaire de la Justice, Gérald Darmanin, accuserait également une baisse de 5 points à 19 %.
Marc Fesneau veut « un certain nombre de clarifications »
Le président des députés centristes Les Démocrates, Marc Fesneau, a abordé la nomination de Sébastien Lecornu dans un message sur X. Il a demandé « un certain nombre de clarifications » et a particulièrement mis l’accent sur la réforme des retraites, qui pourrait faire l’objet de discussions avec plusieurs groupes parlementaires. « Nous sommes ouverts à un débat, dès lors que les solutions proposées en assurent la pérennité sur le moyen et le long terme, sans sacrifier l’avenir au présent », a déclaré le député.
Sébastien Lecornu n’exclut pas un nouveau départ (de Matignon)
« Si les conditions n’étaient plus remplies de nouveau, je partirais. » Dans les colonnes de La Tribune dimanche, Sébastien Lecornu, le Premier ministre, a exprimé qu’il pourrait démissionner de son poste une fois de plus si les circonstances l’exigeaient. Il a précisé que même le président n’avait pas été informé de sa décision de démissionner, survenue lundi dernier.
Le contretemps du déplacement de Macron en Egypte
Selon la Constitution, le Parlement dispose de 70 jours pour examiner un projet de budget avant le 31 décembre. Cela signifie que le texte devrait être transmis au Parlement lundi ou mardi, généralement après une réunion en Conseil des ministres.
Cependant, Emmanuel Macron a annoncé qu’il se rendrait en Egypte lundi pour marquer son « soutien à la mise en œuvre de l’accord présenté par Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza ». Cela pourrait compliquer la tenue du Conseil des ministres ce jour-là.
Un gouvernement lundi ou mardi ?
Sébastien Lecornu, qui a démissionné lundi dernier parce que « les conditions n’étaient plus remplies », a promis qu’il ferait de même si ces conditions « n’étaient plus remplies à nouveau ». « Je ne ferai pas n’importe quoi », a-t-il déclaré à La Tribune dimanche, indiquant qu’un nouveau gouvernement pourrait être nommé lundi ou mardi.
Bienvenue dans ce nouveau Live
La rédaction de 20 Minutes est de nouveau mobilisée, deux jours après le retour de Sébastien Lecornu à Matignon.
Le Premier ministre fait face à un emploi du temps particulièrement chargé afin d’assurer la création d’un budget pour 2026 avant le 31 décembre. Sa tâche s’annonce complexe. Les Républicains ont déjà quitté le prochain gouvernement — qui n’est pas encore constitué — et le PS menace de voter la censure. La pression s’intensifie donc pour le locataire de Matignon.

