Le Tour de France 2024 fera sa « grande arrivée » à Nice et se terminera par un contre-la-montre

« Le 21 juillet 2024, pour la première fois depuis 1904, l’arrivée du Tour de France ne se fera pas à Paris, mais à Nice », a annoncé officiellement Christian Estrosi, le maire de la capitale azuréenne, ce jeudi midi. L’épreuve finale de « la plus prestigieuse des courses de cyclisme », qui célébrera sa 111e édition et qui débutera le 29 juin de Florence, en Italie, a été délogée en raison de l’organisation des Jeux olympiques.

En plus de cette révélation, les organisateurs ont affirmé que la dernière étape sera un « contre-la-montre individuel, où tout peut se jouer », une première depuis 1989. Sans dévoiler tous les détails, ils ont indiqué « que ce chrono ne fera pas 10 km » et qu’il ne « sera pas plat ». Habituellement, la course se finit par un sprint sur les Champs Elysées, arrivée mythique depuis 1975.

Deux grandes étapes à Nice

« C’est la première ville en France à accueillir l’arrivée du Tour, hors de Paris, depuis 1904 », a ajouté Christian Prudhomme, directeur de la course. Avant de préciser que « ce secret » avait été gardé depuis « un dîner le 11 décembre 2017 ». « Une autre grande ville a montré son intérêt mais pour des raisons évidentes, comme la beauté du cadre et le terrain sportif que propose la Côte d’Azur, on a préféré utiliser le plus beau territoire possible que Nice nous offre ». Il a affirmé qu’en 2025, la finale sera de « retour à Paris, pour les 50 ans de l’arrivée sur les Champs Elysées » et insisté que cette 111e édition de la grande boucle sera « unique et exceptionnelle ».

En plus de la « grande arrivée », comme l’a qualifiée le maire de Nice, la veille, le 20 juillet, « le Tour de France partira de Nice avec une épreuve orientée montagne, plus haute que ce qui se fait pour le Paris – Nice », pour avoir « encore un plus grand suspens », poursuit Christian Prudhomme. Pour le directeur du Tour de France, « Nice mérite ce dénouement final », notamment par son adaptabilité et « son savoir-faire dans l’événementiel sportif ». Il cite le départ de la course en 2020, en plein Covid-19, décalé de fin juillet à fin août, qui « n’aurait pas pu se faire sans toute cette volonté de la collectivité ».

Yann Le Moenner, le directeur général d’Amaury Sport Organisation (ASO) qui organise l’événement, souligne que « peu de villes savent imaginer le plus fou comme Nice en plus d’être une terre de sport ». « C’est le paradis des cyclistes, continue-t-il. C’est à couper le souffle, que ce soit en matière de paysages mais aussi en matière de challenges que le territoire propose sportivement. »

Une vitrine pour le monde

La ville de Nice délibérera prochainement le budget pour la tenue de cet événement, qu’elle a estimé à une enveloppe de 2,5 millions d’euros, partagée « entre la métropole, d’autres collectivités, la région, l’Etat, l’Union européenne », précise-t-elle.

Un montant « incomparable » à toutes les retombées que ce week-end « phénoménal et historique va apporter à la ville », pointe Christian Estrosi. « En plus de tout ce qui va profiter au secteur économique local, il va y avoir des retombées médiatiques incroyables, avec plus de 90 chaînes dans le monde braquées sur nos paysages, nos villages, la baie des Anges et nos décors. »

Au total, le Tour de France est passé près de 40 fois à Nice, faisant de la capitale azuréenne, une des villes les plus traversées par le peloton. La toute première apparition était en 1906. La capitale azuréenne a accueilli deux grands départs, en 1981 et en 2020.