Le photographe franco-brésilien Sebastião Salgado décède à l’âge de 81 ans

Il comptait parmi les photographes les plus renommés de la planète avec ses photos en noir et blanc de conflits ou de la forêt amazonienne qui ont fait le tour du monde. Photographe humaniste et voyageur infatigable, Sebastião Salgado est décédé à 81 ans, a annoncé ce vendredi l’Académie des Beaux-Arts française, dont il était membre.
« Laurent Petitgirard, secrétaire perpétuel, les membres et correspondants de l’Académie des beaux-arts ont l’immense tristesse de faire part du décès, ce vendredi 23 mai à l’âge de 81 ans, de leur confrère Sebastião Salgado », a écrit cette Académie, qui avait élu parmi les siens en 2016 ce « grand témoin de la condition humaine et de l’état de la planète ».
Il a capté avec son objectif des tragédies humaines
Autodidacte, Salgado laisse un héritage unique en images de ses centaines de voyages, avec des photos publiées dans des magazines comme Life ou Time, des livres et des expositions dans des musées, notamment à Paris, où il a résidé durant une grande partie de sa vie. Du Rwanda au Guatemala, en passant par l’Indonésie ou le Bangladesh, sans oublier la forêt amazonienne, le Brésilien a capté avec son objectif des tragédies humaines comme la famine, les guerres ou les exodes de masse dans le tiers-monde.
Salgado a reçu des distinctions prestigieuses, comme le prix Prince des Asturies des arts (1998) ou le prix de la Fondation Hasselblad (1989). Le sel de la terre, documentaire de Wim Wenders montrant les voyages du photographe brésilien en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou dans le cercle polaire Arctique pour son ouvrage Genesis, a été nominé aux Oscars.