Le Chili élit José Antonio Kast, basculant à l’extrême droite.
Le Chili a élu José Antonio Kast comme président avec environ 58,3 % des suffrages, tandis que Jeannette Jara a obtenu 41,7 % des voix, selon des résultats officiels portant sur le dépouillement d’environ 76 % des bulletins de vote. Près de 16 millions d’électeurs étaient appelés à voter pour départager les deux candidats.
Le Chili a opéré un changement politique majeur dimanche soir. Comme le prédisaient les sondages, José Antonio Kast va assumer la présidence du pays. Les électeurs ont choisi ce leader d’extrême droite, le plaçant comme le président le plus à droite depuis la chute de la dictature de Pinochet en 1990.
Sa concurrente a reconnu sa défaite. « La démocratie s’est exprimée haut et fort », a déclaré Jeannette Jara, candidate de la gauche, sur son compte X, précisant avoir échangé « avec le président élu […] pour lui souhaiter du succès ». Lors du premier tour, mi-novembre, chaque candidat avait obtenu environ un quart des voix, avec une légère avance pour la gauche. Toutefois, en rassemblant leurs suffrages, les candidats de droite totalisaient 70 %.
Des milliers de personnes, agitant des drapeaux chiliens, sont descendues dans les rues de plusieurs villes pour célébrer l’élection d’Antonio Kast, tandis que le son des klaxons résonnait. Au siège de campagne du vainqueur, la foule a entonné l’hymne national pour fêter ces résultats. « Nous sommes contents, car cela fait un moment que nous cherchons une amélioration. Le pays était en déclin. Nous avons confiance qu’avec ce candidat, les choses vont s’améliorer », s’est réjoui Ricardo Neves, étudiant en génie civil de 31 ans présent sur place.
Catholique pratiquant et père de neuf enfants, l’ex-député Kast, 59 ans, a mené sa campagne sur la lutte contre la criminalité et la promesse d’expulser près de 340 000 migrants en situation irrégulière, principalement des Vénézuéliens. Il a également plaidé pour une réduction drastique des dépenses publiques. De son côté, Jeannette Jara, 51 ans, ancienne ministre du Travail du président sortant Gabriel Boric, promettait d’augmenter le salaire minimum et de défendre les retraites.

