Laurent Nuñez porte plainte contre quatre députés LFI pour la police.
Laurent Nuñez a porté plainte pour diffamation contre quatre députés LFI à la suite de leurs critiques concernant la police en lien avec les 20 ans de la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois. Selon Manon Aubry, « rien n’a changé » depuis la mort de ces deux adolescents, survenue le 27 octobre 2005, alors qu’ils avaient 15 et 17 ans.
Laurent Nuñez exprime son soutien aux forces de l’ordre, notamment par le biais de la justice. Le ministre de l’Intérieur a déposé une plainte pour diffamation contre quatre députés de La France Insoumise (LFI) en raison de leurs accusations envers la police, à l’occasion des 20 ans de la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois.
La plainte du ministre concerne Manon Aubry, Paul Vannier, Aurélien Taché et Ersilia Soudais, comme l’a précisé mercredi son ministère.
Selon Manon Aubry, « rien n’a changé ». Le 27 octobre 2005, après avoir été poursuivis par la police, Bouna Traoré, âgé de 15 ans, et Zyed Benna, âgé de 17 ans, sont morts électrocutés dans un site d’EDF où ils s’étaient réfugiés. Leur décès a déclenché une vague d’émeutes dans tout le pays pendant trois semaines.
« Il y a 20 ans, Zyed Benna et Bouna Traoré ont été tués lors d’un contrôle policier. Depuis rien n’a changé. Le racisme et la violence continuent de ronger la police et de causer des morts. Cessons de fermer les yeux et stoppons l’impunité, pour la justice et la paix », a écrit Manon Aubry sur X lundi. Aurélien Taché a également posté sur le même réseau social : « Depuis la mort de Zyed et Bouna, 162 personnes ont perdu la vie lors de contrôles de police. 20 ans après, les histoires se répètent : la police tue toujours, et les victimes sont les mêmes. »
« Je condamne totalement […] ces propos », a réagi Laurent Nuñez mercredi soir sur le plateau de C à vous sur France 5. « On laisse à penser que de manière systémique dans la police, il y a finalement cette volonté de tuer, de s’en prendre à des jeunes, plutôt issus de la diversité », a-t-il dénoncé, reprochant aux députés LFI d’utiliser les termes de « police coloniale » et de « police qui tue ».
Après la mort des deux adolescents, « qui est évidemment un drame », « la justice a été saisie et n’a pas condamné les policiers parce que l’action était proportionnée, parce que c’était dans le cadre de leur action normale », a-t-il ajouté. Les deux policiers, poursuivis pour non-assistance à personne en danger après le drame, ont été relaxés en 2015.

