La ouate de cellulose, un isolant malin et performant pour son logement
Vous souhaitez isoler et à améliorer les performances thermiques de votre habitation ? Parmi les diverses solutions qui ont fait leurs preuves, il est parfois difficile de faire un choix adapté à son projet. Réalisée à partir de cellulose (un composant naturel présent dans les végétaux) recyclée, le plus souvent issue de vieux papiers et journaux moulus débarrassés de leur encre, puis traitée pour résister au feu, aux insectes et aux rongeurs, la ouate de cellulose est un matériau naturel résistant qui attire de plus en plus l’attention des constructeurs et des propriétaires soucieux de l’environnement. On fait les présentations.
À chacun sa ouate
Il existe trois grands types de ouate. La plus naturelle, et la moins coûteuse, est la ouate de cellulose non traitée, mais celle-ci craint le feu et les nuisibles. Grâce à l’ajout de produits comme le sel de bore, la ouate dite traitée est un peu plus chère à l’achat mais protège mieux contre les incendies, les moisissures et les petites bêtes. Enfin, la ouate ignifugée subit un traitement spécial pour devenir incombustible, ce qui justifie son prix plus élevé.
On trouve la ouate de cellulose généralement sous deux formes : en flocons, conditionnés en sacs de 10 ou 12 kg, utilisés pour l’isolation en vrac par soufflage, insufflation ou projection humide ; ou en panneaux semi-rigides. Très simples à utiliser (on les pose directement sur les parois à isoler) et disponibles en plusieurs épaisseurs, ceux-ci sont plus précisément un mélange de ouate et d’autres matières naturelles comme le coton ou le chanvre.
De nombreux avantages
De plus en plus utilisée pour isoler les combles, les murs, les planchers ou les cloisons amovibles des maisons, la ouate de cellulose permet d’augmenter la résistance thermique, conservant la chaleur en hiver et maintenant la fraîcheur à l’intérieur du logement en été. Assez dense, elle est également efficace pour isoler phoniquement le sol et les parois des bruits extérieurs.
Lorsqu’elle est traitée ou ignifugée, la ouate présente une grande résistance face au feu, aux rongeurs (qui ne supportent pas le sel de bore, trop toxique pour eux), ainsi qu’aux champignons et autres bactéries responsables des moisissures. Un conseil néanmoins : choisissez une ouate de cellulose de qualité, certifiée ACERMI. Si elle est bien posée, elle ne représente pas de danger pour la santé. Ce matériau perspirant est également souvent utilisé dans la rénovation de bâtiments anciens, plus humides, car elle évacue naturellement la vapeur d’eau qui la traverse.
En outre, elle présente un bon rapport qualité-prix. La ouate en vrac est particulièrement bon marché (autour de 1 € le kilo) et il faut compter généralement entre 5 et 20 € le mètre carré pour les panneaux.
Enfin, la ouate de cellulose est une solution écologique car elle est entièrement biosourcée et recyclable, et demande peu d’énergie pour sa fabrication.
Et quelques inconvénients
La plupart des inconvénients concernent la ouate non traitée, dont les capacités ne sont pas maximisées. Néanmoins, même avec une version traitée ou ignifugée, soyez de toute façon vigilants sur certains points. Si l’épaisseur des panneaux n’est pas correctement ajustée et la pose imprécise, la résistance de cet isolant à l’humidité peut être amoindrie. De même, la ouate en vrac soufflée peut se tasser au fil du temps et devenir moins isolante. Elle ne doit pas non plus être soumise à une trop grande quantité d’eau (dégât des eaux important) surtout si aucun pare-vapeur n’a été prévu pour doubler l’isolation. Il est donc vivement conseillé de confier l’installation à un spécialiste formé à ce matériau, afin de le poser dans les règles de l’art.