La maquette de Notre-Dame de Paris par un « fou » de Playmobil
Yoan Castel a consacré seize mois à réaliser une maquette de Notre-Dame de Paris en version Playmobil, mesurant 1,67 mètre de long, 60 centimètres de large et près d’un mètre de haut. Le coût matériel de la réalisation de cette maquette est estimé à 2.500 euros, avec près de 1.000 heures de travail dont 750 heures d’impression et l’utilisation d’une soixantaine de litres de résine.
Un habitant de la Marne a choisi de consacrer seize mois à la reconstitution en Playmobil de Notre-Dame de Paris, plutôt que de réaliser une maquette de la cathédrale de Reims. Le résultat est une réplique fidèle à l’échelle 1/24e, respectant la taille des figurines (7,5 cm). Ce modèle unique dans le monde mesure 1,67 mètre de long, 60 centimètres de large et près d’un mètre de haut. Il est fabriqué principalement à partir de pièces Playmobil, mais également de composants conçus par cet amateur avec une imprimante 3D, tout en étant compatible avec le système Steck officiel de la marque allemande.
Passionné par l’univers Playmobil depuis l’âge de 4 ans, Yoan Castel, aujourd’hui âgé de 31 ans, partage sa passion sur Instagram où il compte près de 32.000 abonnés. « C’est le compte le plus suivi au monde en termes d’abonnements et de followers pour un compte Playmobil de fan », se félicite-t-il.
L’incendie de Notre-Dame comme un déclic
Ce collectionneur consacre environ 5.000 euros par an à sa passion et abrite sa collection qui occupe une trentaine de m² chez lui. « Tout est bien rangé, par époque, par thème, dans des malles, mais c’est vrai qu’on commence à être à l’étroit », s’amuse le père de famille. Ses deux jeunes enfants, déjà friands de la marque, peuvent profiter de ses 7.500 figurines, 200 bâtis, 3.000 animaux et d’environ mille véhicules. « C’est une grosse collection dans toutes les thématiques, affirme Yoan Castel. Mais je n’achète pas tout ce qui sort, je cherche les pièces rares, en édition limitée, numérotées, que je déniche dans les brocantes, importées de Corée par exemple. »
C’est un événement tragique qui l’a motivé à commencer ce projet jugé « un peu fou ». En effet, l’incendie de la cathédrale parisienne en 2019 a été un déclic pour lui. « Je ne me suis pas donné de délai, je me suis engagé à créer quelque chose de plus grand et d’emblématique, sur un sujet qui touche tous les gens et qui est d’actualité. C’est également un défi technique », explique Yoan Castel. Par ailleurs, « à la différence de Lego, Playmobil n’a jamais produit de grands monuments, je voulais aussi élaborer un univers de la marque qui n’existe pas. »
Ce père de famille a investi beaucoup de temps et d’argent pour réaliser son projet : près de 1.000 heures de travail au total, dont 750 heures d’impression, et un coût matériel estimé à 2.500 euros. Pour réaliser cette cathédrale, il a utilisé plus d’un millier de pièces, pesant environ quarante kilos, ainsi qu’une soixantaine de litres de résine et plus d’une dizaine de litres de peinture. De plus, il a intégré un spectacle son et lumière à son œuvre grâce à un système audio et des LED.
A l’extérieur comme à l’intérieur
Après un an et demi de dur labeur, sa maquette démontre de nombreux détails : la rosace, la flèche, les cloches, les tours… À l’intérieur, des scènes en Playmobil comprenant des meubles, des statues, l’autel, les bancs, les chaises, les vitraux, les colonnes sculptées, le Christ sur sa croix, les accessoires et même Quasimodo en haut de l’édifice. Yoan Castel a également relevé le défi technique de « pouvoir ouvrir les deux côtés de la cathédrale sans qu’elle ne s’effondre », permettant ainsi de voir l’intérieur de la cathédrale.
Yoan Castel vise maintenant à créer « l’univers autour de la cathédrale, son environnement ». « Je veux la mettre en valeur dans un Paris de l’époque exclusivement avec des maisons Playmobil, sans recourir à l’impression 3D. J’ai déjà commencé à rechercher dans des archives et des plans d’époque de l’île de la Cité », confie-t-il. Son objectif est d’exposer un jour sa maquette à… Paris.