France

La France, pays d’Europe où l’on ne paie plus en espèces.

En 2024, 34.864 milliards d’euros ont été payés de manière dématérialisée en France, faisant de ce pays le champion des paiements scripturaux au sein de l’Union européenne. Malgré cette tendance, 19 % des paiements en « point de vente » se font encore en liquide, alors que l’usage des chèques ne représente plus que 2 % des paiements scripturaux.


Elle est désormais terminée l’époque où chacun avait au moins un petit billet et quelques pièces dans sa poche, où les grands-parents offraient des chèques aux enfants pour leurs anniversaires. En France, l’argent scriptural est devenu prépondérant, au grand désespoir des professionnels du travail au noir et des sans-abri. Toutefois, bien que les Français n’hésitent pas à innover pour dépenser leur argent, une étude de la BCE et de la Banque de France révèle qu’ils restent encore attachés aux espèces.

Dans l’Union européenne, la France se distingue comme le leader des paiements scripturaux, qui incluent tous les moyens de paiement sauf les espèces. En 2024, le montant total des paiements dématérialisés entre particuliers, entreprises et administrations s’élevait à 34.864 milliards d’euros. Bien que cette tendance soit bien ancrée depuis plusieurs années, les habitudes évoluent vers des solutions plus contemporaines.

### Les virements instantanés s’imposent

Ainsi, l’utilisation des chèques a presque disparu, ne représentant en 2024 que 2 % des paiements scripturaux, contre 20 % en 2008. À l’inverse, les paiements par carte continuent de croître, atteignant 62 % du total des paiements scripturaux. L’étude révèle également une forte progression des solutions de paiement mobile telles qu’ApplePay, GooglePay et SamsungPay, avec une hausse de près de 53 % en un an. Le paiement mobile représentait en 2024 un volume de 56 milliards d’euros, soit 10 % du total des paiements par carte.

Autre méthode de paiement en plein essor, les virements instantanés, qui ont connu 600 millions d’opérations en 2024 pour un montant total de 231 milliards d’euros. Bien que le virement SEPA classique reste largement majoritaire, représentant 84 % des paiements par virement en 2024, son équivalent instantané a néanmoins capté 10 % de parts de marché en cinq ans.

À l’opposé de la tendance numérique, l’argent liquide n’est pas encore complètement obsolète. Parmi les 34.864 milliards d’euros des transactions scripturales en 2024, 0,38 % étaient des « retraits cartes », soit plus de 134 milliards d’euros retirés des distributeurs, majoritairement dépensés dans les magasins. Selon l’étude, 19 % des paiements en « point de vente » continuent de se faire en liquide, devançant largement les paiements mobiles, par chèque et même le sans contact.