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L1 : Le cauchemar continue pour Nantes, battu à Brest et relégable

Encore sonnés par leur déroute samedi en finale de Coupe de France, les Nantais se sont inclinés 2-0 à Brest, qui leur a cédé la redoutable 17e place de relégable, mercredi lors de la 33e journée de Ligue 1. Sur les 10 derniers matches, le bilan comptable est catastrophique : 4 points pris sur 30 possibles, avec six défaites et quatre nuls.

Encore une fois, les Canaris ont attendu d’être menés 2-0 pour réagir. Mais plombés par une boulette d’Alban Lafont face à Jérémy Le Douaron (18e) et enfoncés par une tête de Mathias Pereira Lage (35e), pas aidés par les choix tactiques encore confus d’Antoine Kombouaré, ils n’ont pas réussi à relever la tête.

Pourtant, il y a urgence : après avoir compté jusqu’à dix points d’avance sur la zone rouge, les Nantais sont désormais 17e à égalité de points avec Strasbourg (32 pts), qu’ils recevront dimanche avant d’aller retrouver Toulouse, leurs bourreaux du Stade de France (5-1), la semaine prochaine.

Kombouaré avait pris les devants lundi, assurant que trois victoires suffiraient sur les six derniers matches. Mais son discours passe de moins en moins, auprès de ses joueurs comme de son président Waldemar Kita. Et rien ne dit que la Beaujoire restera compréhensive dimanche.

De l’air pour Brest

Les Brestois en revanche se donnent de l’air et confirment leur bonne dynamique actuelle, en remontant à la 14e place (35 pts). Avec en prime une victoire sur leur bête noire, puisqu’ils n’avaient plus battu Nantes depuis 2010 et avaient encaissé un rude 4-1 en octobre à la Beaujoire.

Mercredi soir, les Canaris ont donné l’illusion pendant quelques minutes, mais le rythme s’est vite tassé et après moins d’un quart d’heure, les vagues brestoises ont commencé à déferler.

Et il n’en a pas fallu beaucoup pour faire céder Lafont, pourtant si souvent infranchissable. S’avançant à la limite de sa surface pour un dégagement sans pression, le gardien a manqué son geste, trébuché et laissé Le Douaron, en embuscade, ajuster dans le but vide (1-0, 18e).

Et face à des Canaris soudain dépassés, incapables de se trouver sur le terrain, les Brestois ont doublé la mise grâce à une tête décroisée de Pereira Lage, pas inquiété dans la surface, sur un centre de Kenny Lala (2-0, 35e).

Déjà trois fois sur leurs quatre matches précédents, les Canaris avaient été menés 2-0 dès la première période : ils s’étaient rebellés à temps pour arracher le nul 2-2 face à Monaco, trop tard à Auxerre (2-1) et pas du tout face à Toulouse (5-1).

Kombouaré a « la force et l’énergie » pour maintenir Nantes

A Brest, l’entrée de Ludovic Blas, capitaine en perdition samedi laissé sur le banc au coup d’envoi, les a remis dans le sens de la marche. Le milieu offensif a même rapidement mis Marco Bizot à contribution sur deux frappes (52e et 54e).

Puis le gardien brestois a dû s’employer face à Mostafa Mohamed (58e, 78e) et Florent Mollet dans le temps additionnel. Mais cela n’a pas suffi, et la défense Jaune et Vert a encore dû s’employer pour éviter de voir les Brestois, poussés par un stade plein et enthousiaste, alourdir encore la note.

Il reste cinq matches et il faut en gagner trois. (Assuré de rester entraîneur pour ces matches ?) J’ai l’énergie, j’ai la force, j’ai très envie. Ça va être intéressant de voir si on est capable, si on est costaud. Moi je suis prêt (…). J’ai confiance en mon travail, en mon groupe, en mes joueurs. Je sais que le 4 juin, on sera en Ligue 1. Bien sûr, aujourd’hui c’est compliqué, c’est dur, mais on n’est pas malade. Moi j’y crois, sinon je ne serai plus là. Les joueurs y croient aussi. Ils sont en difficulté mais ils ne sont pas atteints, on n’est pas abattus. Si on était abattu, après notre première période on pouvait prendre six buts. »