Journée mondiale de l’océan : Le tuto essentiel pour créer votre journée internationale (bonne chance…)

Les plus mégalos d’entre nous rêvent peut-être d’une journée mondiale à leur gloire. Il existe en tout cas pléthore de journées consacrées à des thèmes plus ou moins pertinents : celles de la paix, de la lutte contre le sida ou des droits de l’homme, mais aussi par exemple une Journée mondiale de la chocolatine, à visée plutôt commerciale et créée par une radio toulousaine.

A 20 Minutes, on s’est demandé comment créer sa journée mondiale. Mais attention, on vise celles validées par les Nations unies, les vraies, comme celle de l’océan qui a lieu ce dimanche 8 juin.

Qui peut proposer une journée dédiée ?

On vous arrête tout de suite, ni 20 Minutes, ni vous ne pourrez postuler pour une journée internationale en votre nom ou toute autre cause. Le projet est mort-né puisqu’il faut être un Etat membre des Nations unies pour proposer une journée internationale qui figurera sur la liste des 119 déjà répertoriées sur le site de l’ONU.

On aurait peut-être un peu plus de chance pour une journée mondiale qui, elle, est proposée par des agences des Nations unies, comme l’Organisation mondiale de la Santé (Journée mondiale contre l’hépatite le 28 juillet) ou l’Unesco (Journée mondiale de la philosophie le 21 novembre). Il y en a 110 recensées par l’Organisation des nations unies, dont 13 semaines entières. Carrément. Mais là encore, il faut être un Etat membre de l’agence qui la propose. Par exemple, les Etats-Unis, qui ont quitté l’OMS en janvier dernier (pour la deuxième fois), ne peuvent pas proposer de journée mondiale via l’organisation sanitaire. Des ONG reconnues peuvent appuyer le dossier.

Qui accepte ?

Quand il s’agit d’une journée mondiale, il suffit à l’agence onusienne qui la propose de la proclamer, comme cela a été le cas pour la Journée mondiale de la liberté de la presse (le 3 mai), créée par l’Unesco. Ce n’est qu’après que l’Assemblée générale des Nations unies l’a adoptée, explique l’organisation mondiale sur son site.

Pour les journées internationales, elles sont proposées à l’Assemblée générale de l’ONU, qui décide « par consensus ». Dans ce cas, il faut qu’un Etat membre, ou plusieurs, dépose un projet de résolution. S’ensuit un débat autour du projet, qui pourra être amendé si jugé nécessaire, afin de respecter « les valeurs de l’ONU » et surtout éviter « des conflits diplomatiques », souligne le site Journée mondiales.

Quelles sont les conditions requises ?

Une journée internationale ne se choisit pas à la légère. Tout sujet se rapporte « aux principaux domaines d’action des Nations Unies, à savoir le maintien de la paix et de la sécurité internationales, la promotion du développement durable, la protection des droits humains et la garantie du droit international et de l’action humanitaire », explique l’organisation.

Ainsi, même un thème qui peut paraître à première vue assez éloigné des combats de l’ONU s’y rattache toujours. C’est le cas pour la journée internationale du léopard d’Arabie. Même si le sujet peut paraître très – voire trop – précis, il touche en réalité au rôle essentiel de l’espèce animale dans la protection de la biodiversité à l’heure où la destruction de son habitat naturel menace sa survie. L’Assemblée générale des Nations unies considère ainsi « qu’il est essentiel de faire davantage œuvre de sensibilisation aux niveaux mondial, régional et local et de mobiliser le soutien pour assurer la survie à long terme du léopard d’Arabie ».

La journée consacrée aux toilettes, elle, tend à sensibiliser sur la problématique de l’accès à l’hygiène de base menacé par les conflits, le changement climatique ou les catastrophes naturelles.

Reste la journée nationale

En baissant un peu nos ambitions, on pourrait tenter de créer une journée nationale. Pour le coup, il n’y a pas de règlement strict qui régisse la création d’une telle date, il faut simplement convaincre l’Etat français de son bien-fondé. Le plus simple est de faire partie d’une association qui pèse un peu.

Quand vous faites partie d’une fédération ayant une portée internationale, vous pouvez alors hisser votre jour au niveau mondial, mais il ne sera pas forcément au calendrier onusien. C’est le cas de la journée mondiale du naturisme, qui coche la case valeurs de la défense d’un « mode de vie respectueux de soi, des autres et de l’environnement », d’une lutte « contre les stéréotypes et les tabous qui entourent la nudité non sexualisée » et la promotion du « droit à la liberté corporelle, à l’acceptation de toutes les morphologies, sans jugement ni comparaison », explique le site Journée mondiales.

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Elle a été portée par un groupement d’associations, notamment la Fédération Naturiste Internationale (INF-FNI) et les fédérations française, allemande ou espagnole. Mais elle n’est pas pour autant dans la liste sélective de l’ONU. Et si vous vouliez y participer, il faudra patienter une petite année : elle a lieu tous les 4 juin.