France

Jordan Bardella perd son procès contre « Libé » qui l’avait qualifié d’« assistant parlementaire fantôme »

Le tribunal correctionnel de Paris a rejeté vendredi la plainte pour diffamation déposée par Jordan Bardella contre le quotidien Libération. Le président du Rassemblement national contestait le titre d’un article publié en septembre 2023, qui le décrivait comme un « assistant parlementaire fantôme » ayant « échappé à la justice ».

Ce papier, publié quelques jours après le réquisitoire définitif du parquet dans l’affaire des assistants parlementaires fictifs du Front national (devenu Rassemblement national), soulignait que, contrairement à Marine Le Pen et à d’autres cadres du parti, Jordan Bardella n’était pas poursuivi, bien qu’aucune preuve de travail effectif n’ait été retrouvée durant son passage au Parlement européen aux côtés de l’eurodéputé Jean-François Jalkh.

Pas de « fait précis » imputé

Dans son jugement, la 17ᵉ chambre du tribunal, spécialisée dans les affaires de presse, a estimé que le titre mis en cause « ne contient l’imputation d’aucun fait précis susceptible d’être attentatoire à l’honneur et à la considération de la partie civile ».

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Autrement dit, même s’il est critique, le titre ne franchit pas le seuil légal de la diffamation. Le journal soulignait qu’« aucune preuve de travail effectif » n’avait été retrouvée pendant l’enquête à l’époque où Bardella était assistant parlementaire de l’eurodéputé Jean-François Jalkh. Contrairement à Marine Le Pen et à d’autres cadres du parti, il n’était cependant pas mis en cause.