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« John Wick : Chapitre 4 » : Faire croire qu’il est encore capable de prouesses physiques incroyables amuse Keanu Reeves

Plus potes que ces deux-là, c’est difficile à imaginer. John Wick : Chapitre 4 réunit de nouveau la star Keanu Reeves et le réalisateur Chad Stahelski, complices depuis le premier volet des aventures du tueur en 2014. « On n’aurait jamais cru aller jusque-là, confie Keanu Reeves à 20 Minutes. C’est peut-être parce que le public trouve John Wick cool. » Ce dernier cherche de nouveau à sauver sa peau notamment face à un méchant venimeux joué par Bill Skarsgård.

Cool, le héros, aussi increvable que tiré à quatre épingles, l’est tout le temps : qu’il parle de son amour pour sa femme décédée ou décime des méchants tellement nombreux qu’il est impossible d’en faire un décompte. « Cette multiplicité de victimes gomme la violence de l’ensemble, insiste Chad Stahelski et cela d’autant plus que les combats sont orchestrés comme des ballets. » De quoi laisser le public bouche bée devant un festival d’action virtuose.

Une hécatombe comme un ballet

Il est impossible de prendre au sérieux cette hécatombe de corps anonymes que John Wick sème autour de lui. Les amoureux de très beaux combats d’arts martiaux sont à la fête devant des chorégraphies sublimes qui permettent notamment à Keanu Reeves d’affronter un maître du kung-fu : Donnie Yen. « Notre souci permanent est de parvenir à donner toujours plus aux fans qui adorent les affrontements spectaculaires, reconnaît Keanu Reeves. La présence de Donnie était une bonne façon de mettre un coup de turbo sur le film. » Les deux comédiens, qui flirtent avec la soixantaine, défient les lois de la gravité au cours de face-à-face aériens. « L’idée est de faire croire que je suis encore capable de prouesses physiques incroyables, s’amuse Keanu Reeves. La réalité est moins glorieuse mais la mise en scène de Chad donne le change. »

On a envie de crier « encore ! »

Spécialiste des cascades, Chad Stahelski a adopté Paris comme cour de (ré) création pour des séquences hallucinantes qu’il serait dommage de divulgâcher mais qui feront voir certains lieux culte de la ville Lumière d’un autre œil. « En fait, on a beaucoup plus tourné à Berlin qu’à Paris, insiste le cinéaste. La saga John Wick est souvent une question d’illusion, presque de magie. » Comme celle de voir, le héros se relever toujours pour notre plus grand bonheur. « Il a le côté honorable du samouraï tel qu’on l’imagine dans la culture populaire, cette impression qu’il est immuable et que son code de l’honneur passe avant tout le rend unique et intemporel », précise le cinéaste.

Si le duo refuse de se prononcer sur une suite, on sait déjà qu’une série spin-off The Continental, est prévue sur Amazon Prime. « John Wick est de l’étoffe des héros dont la popularité dépasse leurs créateurs », reconnaît Keanu Reeves. Ce quatrième opus endeuillé par la mort subite de Lance Reddick (alias Charon dans la saga) ce vendredi,   donne envie de crier « encore » comme des enfants devant un spectacle brillamment pensé, divertissement pur et assumé comme tel.