Jean-Marie Le Pen : « Lâchez-vous ! » Un député ciottiste appelle au cyberharcèlement contre une journaliste du Monde
«Qui vit par l’épée périra par l’épée ». Dans un message publié sur X, le député ciottiste Alexandre Allegret-Pilot appelle, a minima, au cyberharcèlement contre la journaliste du Monde Ivanne Trippenbach. « Lâchez-vous » évoque celui qui est élu sur la cinquième circonscription du Gard. Le Rassemblement national reproche à la journaliste de s’être introduite « de force » dans l’église de La Trinité-sur-Mer où se déroulaient les obsèques de Jean-Marie Le Pen, « à l’insu » du Rassemblement national.
Le 31 octobre, dans un article cosigné avec Vanessa Schneider, Ivanne Trippenbach s’était penchée sur le député de l’Union des droites pour la République. Intitulé « Alexandre Allegret-Pilot, le député « docteur Jekyll et Mister Hyde » », il évoquait l’ouverture d’une enquête à l’encontre de l’ancien fonctionnaire de Bercy, par le Parquet national financier.
Le Monde, pour sa part, réfute ces accusations. « Quelques minutes avant la cérémonie, la responsable du service de presse du RN a invité le petit groupe de personnes qui se tenait devant l’église à y entrer car il restait des places à l’intérieur, explique la direction de la rédaction du quotidien du soir. Notre consœur faisait partie de ce groupe et s’est immédiatement identifiée auprès de cette responsable qui a pris note de sa présence… avant de lui faire quitter l’église un quart d’heure plus tard. »
« Bobards » vs « contre-vérités »
« Quand je l’aperçois, je la prie de bien vouloir quitter l’église, et elle me répond non », explique, de son côté, au micro d’Europe 1, la députée Caroline Parmentier (RN), dans une tout autre version. « Elle tablait sans doute sur le fait que je n’allais pas faire de scandale dans une cérémonie d’obsèques qui venait de commencer. »
Une fois dehors, la députée explique lui avoir dit « que c’était une honte et qu’elle n’avait aucune dignité, aucun respect de la famille et du chagrin de la famille. […] Elle a ensuite raconté des bobards en expliquant qu’elle avait subi des intimidations physiques, ce qui est complètement faux puisque c’est moi qui suis sortie avec elle ».
Le Monde explique que la journaliste fait l’objet depuis d’une « violente campagne de harcèlement sur les réseaux sociaux, nourrie par plusieurs contre-vérités ».