« Je suis ressuscité »… Déclaré mort, Maurice a bataillé pour prouver qu’il était bien vivant
«Je suis ressuscité. » Maurice Schaffhauser sourit en prononçant l’expression mais son épuisement est réel. Cet homme de 67 ans, habitant Wickerschwihr, une commune proche de Colmar (Haut-Rhin), vient de vivre des derniers mois très compliqués.
Tout a commencé par la mort de son épouse mi-septembre. Un deuil à surmonter… auxquels se sont ensuite ajoutés des problèmes inattendus. « J’avais déjà eu des soucis avec ma carte Vitale à la pharmacie et à peu près quinze jours après le décès de ma femme, je reçois un appel de sa caisse de retraite où on m’a dit que j’étais mort ! », raconte-t-il. « J’ai alors passé le téléphone à mon fils qui a confirmé que j’étais bien assis à côté de lui. »
Besoin d’un « certificat de vie »
L’histoire aurait pu s’arrêter là mais le retraité a ensuite « dû prouver [qu’il était] vivant ». Il s’est rendu à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), qui a rejeté la faute sur l’hôpital et un acte de décès qui aurait été mal rédigé, a multiplié les coups de téléphone, etc. « Heureusement, le maire de la commune m’a bien aidé », apprécie Maurice Schaffhauser, qui en a notamment eu besoin pour établir « un certificat de vie ».
Après plus de deux mois de combat, il voit enfin le bout du tunnel. « Je viens de recevoir ma nouvelle carte Vitale. Je suis soulagé car j’étais mal. Je devais avancer tous les frais avant de me faire rembourser. J’ai des calmants, je suis sous antidépresseurs. Je me serais bien passé de tout ça… »
L’ancien chauffeur-livreur ne sait toujours pas d’où vient cette erreur originelle. La CPAM du Haut-Rhin a promis de « faire un courrier à ce monsieur », selon les Dernières Nouvelles d’Alsace. « Je vais pouvoir faire mon deuil », conclut Maurice Schaffhauser.