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Israël : « Retrouver sa capacité à aller où il veut » … Netanyahou en visite en Hongrie, au fi du mandat d’arrêt de la CPI

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, est arrivé jeudi en Hongrie, bravant le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’invitation de son indéfectible allié Viktor Orban.

« Bienvenue à Budapest ! », a écrit sur Facebook le ministre de la Défense Kristof Szalay-Bobrovniczky, venu accueillir dans la nuit le dirigeant d’Israël sur le tarmac de l’aéroport de Budapest. Il entame une visite de plusieurs jours, la première en Europe depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Un déplacement avant tout symbolique

L’occasion de rallier le soutien hongrois au plan du président américain Donald Trump, qui prévoit de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d’en expulser ses habitants. Toutefois la portée de ce déplacement est surtout symbolique.

Après l’annonce en novembre 2024 par la CPI du mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza, Benyamin Netanyahou est allé aux Etats-Unis mais jamais encore dans un Etat faisant partie de la juridiction basée à La Haye. « Son but ultime est de retrouver la capacité de voyager où il veut », commente Moshe Klughaft, consultant et ancien conseiller du dirigeant israélien.

Mission Allemagne

A travers cette visite « dans un pays où il ne craint pas d’être arrêté, il ouvre la voie à la normalisation de ses futurs déplacements », peut-être par exemple en Allemagne où le futur chancelier Friedrich Merz a garanti qu’il pourrait venir sans être inquiété.

Viktor Orban l’a lui invité dès la nouvelle de la CPI connue, se disant « choqué par une décision honteuse ». En retour, Benjamin Netanyahou a salué la « clarté morale » de la Hongrie. La juridiction a rappelé « l’obligation légale » de Budapest et sa « responsabilité envers les autres Etats parties » pour exécuter les décisions.

Le pays d’Europe centrale veut aller plus loin et devrait annoncer son retrait de la Cour, selon des informations de Radio Free Europe, citant des sources diplomatiques.