Isère : Gaz hilarant, cocaïne… Les dealers distribuent carrément leurs prospectus dans les boîtes aux lettres

«Des produits de confiance, un service à la hauteur de vos attentes ». Ce slogan pourrait appartenir à une marque classique, mais il s’agit en réalité d’une publicité pour des produits stupéfiants. A Eybens, Poisat et sur le campus universitaire de Saint-Martin-d’Hères, au sud de Grenoble (Isère), des habitants ont découvert dans leurs boîtes aux lettres des flyers surprenants : des tracts vantant la vente de drogues et de cigarettes de contrebande, accompagnés d’un QR code facilitant la commande et la livraison à domicile.

Selon Le Dauphiné Libéré, ces prospectus mettent en avant une large gamme de produits illicites : cocaïne, cannabis, drogues de synthèse, protoxyde d’azote et cigarettes de contrebande. Cette méthode de démarchage publicitaire, qui s’inspire directement des codes du commerce légal, a surpris les habitants et les autorités. Le maire de Poisat s’est dit « sidéré » face à cette initiative inédite dans sa commune.

Des fusillades à répétition

« Les dealers essaient d’étendre le marché un petit peu. Ils prospectent en quelque sorte… », a-t-il confié à France Bleu Isère. Tous les quartiers ne semblent pas avoir été ciblés, mais certains habitants ont bien reçu ces tracts directement dans leur boîte aux lettres. Le procureur de la République de Grenoble a confirmé que « tous les moyens sont activés pour l’identification des mis en cause ». Cette affaire intervient dans un climat de tensions liées au trafic de drogue dans la région, où plus d’une cinquantaine de fusillades ont été recensées en 2024 en raison de rivalités territoriales.

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D’ailleurs, un homme d’une vingtaine d’années, connu des services de police, a été gravement blessé par trois balles ce lundi 3 mars vers 15 heures, dans le quartier Teisseire à Grenoble, près de la Maison de l’Enfance, rapporte France Bleu Isère. Il a été transporté en urgence absolue au CHU de Grenoble. L’assaillant a pris la fuite et est activement recherché. La veille, la police était déjà intervenue dans ce même quartier pour des affrontements et des coups de feu.