Investissements : Nationalisations, 500 milliards… Qu’est-ce que le « pacte pour la France » du PCF ?

Alors que le gouvernement va tenter de faire passer un budget d’austérité à l’Assemblée nationale, le Parti communiste tient à insister sur la possibilité d’un autre chemin économique. Dans cette optique, le PCF va proposer un « pacte pour la France » prônant « un plan d’investissement de 500 milliards d’euros sur cinq ans », « au service du climat et de la réponse aux urgences sociales », a déclaré samedi son secrétaire national.
« Nous mettrons, à la Fête de l’Huma (12-14 septembre), à la disposition des forces de gauche et de tous les Français, une proposition de pacte pour la France », a exposé Fabien Roussel lors de son discours à l’Université d’été du parti, à Montpellier.
Roussel veut un geste immédiat sur les salaires
Les communistes, a-t-il développé, prônent notamment « un plan d’investissement de 500 milliards d’euros sur cinq ans, en reprenant l’argent, la main sur l’argent qui existe dans nos banques, dans la Caisse des dépôts, à la Banque centrale européenne ». L’objectif est ainsi de « prêter à taux zéro aux collectivités, aux entreprises, à l’État sur la base de critères définis et au service du climat » et des « urgences sociales ». Pour ce faire, il est « indispensable de nationaliser une partie du secteur bancaire », a ajouté Fabien Roussel.
Le PCF propose « d’augmenter les salaires tout de suite, d’augmenter les retraites, de baisser les taxes sur les produits de première nécessité, de baisser tout de suite aussi le prix de l’électricité », ainsi que la construction de « 200.000 logements par an ».
L’appel du 10 septembre
Sont également contenus dans ce programme « la production de vingt nouvelles centrales nucléaires » et un « plan d’investissement dans le réseau ferré pour pouvoir préférer le train, mais baisser aussi le prix des billets ». Le PCF entend également « planifier l’embauche et la formation, sous statut, de centaines de milliers d’enseignants, de soignants, de travailleurs sociaux, de douaniers, de policiers, d’agents territoriaux ».
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Si « la copie » budgétaire de François Bayrou « ne bouge pas » et si le Premier ministre « entend encore une fois passer en force », « il y aura une motion de censure et nous la voterons », a ajouté le patron du PCF. Il « soutiendra » d’ailleurs toutes les mobilisations syndicales ainsi que le mouvement, né sur Internet, appelant à « bloquer » la France le 10 septembre.

