France

« Indispensable »… En voyage, le guide papier a toujours ses adeptes

Hyperconnecté même en vacances. Cela fait déjà plusieurs années qu’Internet a totalement chamboulé l’industrie du tourisme. Avant de s’envoler à l’autre bout du globe ou d’arpenter le terroir français, les voyageurs disposent désormais d’une mine d’informations sur les réseaux sociaux et autres blogs de voyage. De quoi ringardiser les bons vieux guides qui ont pendant longtemps été des compagnons de route indispensables pour tous les globe-trotteurs ? Alors que le mythique Guide du routard souffle cette année ses cinquante bougies, c’est la question que 20 Minutes a posé aux jeunes générations qui sont nées et ont grandi avec Internet.

Les réponses ont été nombreuses et sans équivoque. Non, le guide touristique papier n’est pas mort. Pour les moins de 40 ans comme Jean-Sébastien, 37 ans, il fait même « partie du voyage en soi ». Son achat en librairie marque d’ailleurs le début de l’aventure. « C’est un peu comme le premier rituel du voyage », souligne Damien, 27 ans. Yuji, 20 ans, témoigne pour sa part du « bonheur irremplaçable de flâner dans la section voyage d’une librairie ou l’on feuillette différents guides sur différentes destinations ».

« Les guides se trompent rarement »

Une fois leur guide en poche, nos lecteurs et lectrices se ruent dessus en quête d’informations et de bons plans pour préparer leur voyage. « C’est mon outil indispensable qui me permet de vraiment cibler l’essentiel d’un pays en fonction de ce que j’aime et recherche », indique Aline, qui dévore littéralement son guide à chaque fois. « Je le lis de long en large, je mets des post-it et je fais des annotations », explique la jeune femme.  « Ça permet de d’avoir une vision globale sur la destination, des conseils sur les visites, la gastronomie et la culture du pays », souligne Bettina, 28 ans. Fidèle lectrice du Guide du routard, dont elle apprécie « le format et l’appréciation », Sophie, 30 ans, s’en sert aussi pour « savoir le nombre de nuits » qu’elle doit « réserver à chaque destination. »

Beaucoup de globe-trotteurs complètent aussi leurs recherches en glanant des informations sur Internet. « Surtout pour avoir une image plus précise des coins cités dans les guides car ils manquent souvent de photos », poursuit Bettina. Raoul, 37 ans, épluche quant à lui tout ce qu’il trouve pour préparer minutieusement chacun de ses voyages en famille. S’il apprécie la mise à jour des informations sur Internet, il sait aussi que « les faux avis y sont monnaie courante » alors « que les guides se trompent rarement. »

« Un souvenir une fois le voyage passé »

Une fois à destination, le guide papier trouve également une place de choix dans le sac à dos de nos voyageurs et voyageuses. « C’est pratique et ça fait aussi bien qu’un audioguide lors des visites », indique Aube. Sans compter que « les guides ne nécessitent pas de connexion Internet contrairement aux smartphones et permettent de déconnecter du numérique et de profiter pleinement du voyage », ajoute Quentin. Certains préfèrent toutefois s’en passer une fois sur place comme Jean-Sébastien. « Pour des longs séjours, nous n’avons pas forcément de guide papier car il faut le transporter et chaque Kilo a son importance », raconte-t-il. D’autres comme Raoul essaient aussi de ne pas tout le temps se laisser guider. « Je vais assez rarement dans les restaurants conseillés par les guides car ils sont devenus inévitablement des repères à touristes », prévient-il.

Les vacances terminées, ces guides trouvent enfin une bonne place généralement dans la bibliothèque des globe-trotteurs comme Cloé, 29 ans. « Cela me fait un souvenir une fois le voyage passé et me permet d’avoir une collection de livres de tous mes voyages », témoigne la jeune femme, déjà pressée de trouver sa prochaine destination.