Incident nucléaire rarissime au musée du Louvre à Paris : comment cela a-t-il pu se produire ?
Un incident nucléaire est survenu le 22 juillet dernier au musée du Louvre, à Paris, et a été provoqué par l’accélérateur de particules utilisé pour la restauration d’art. Cet incident, classé par l’ASNR au niveau 3 de l’échelle internationale de gravité des événements nucléaires et radiologiques, est le troisième « incident grave » observé en France depuis 1981.
Un incident nucléaire s’est produit le 22 juillet dernier au musée du Louvre, à Paris. Cet événement, révélé par *Le Monde*, a été causé par un accélérateur de particules utilisé pour la restauration d’art, situé dans les sous-sols de l’un des lieux culturels les plus fréquentés au monde.
Il s’agit de l’« incident de sûreté impliquant de la radioactivité le plus grave des quinze dernières années », selon les informations relayées par nos confrères du *Monde*. La scène s’est déroulée dans le sous-sol du célèbre musée parisien. Un restaurateur d’art, employé du Centre de recherche et de restauration des Musées de France (C2RMF), examinait un fragment de trompette gallo-romaine lorsqu’il a actionné la clé de la salle abritant « Aglaé », le nom de l’accélérateur de particules [les particules chargées en protons sont projetées sur les œuvres, permettant de connaître en détail leur composition].
Lorsque le restaurateur est entré dans la pièce, la machine aurait dû s’éteindre automatiquement, mais cela ne s’est pas produit. De plus, les signaux lumineux de mise en garde étaient mal positionnés. En conséquence, son bras a été exposé au faisceau de l’accélérateur de particules. L’homme a immédiatement ressenti une « vive chaleur », et « l’irradiation a engendré […] une brûlure radiologique du premier degré qui se manifeste par une rougeur de la peau », comme l’a précisé l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) à *Libération*.
### Un « incident grave »
La victime a reçu une dose de radioactivité, dont la quantité n’a pas été précisée à ce jour. Bien que l’homme soit sous suivi médical et psychologique, il a pu reprendre son travail, selon *Libération*. Cet incident a été classé par l’ASNR au niveau 3 de l’échelle internationale de gravité des événements nucléaires et radiologiques, faisant de lui le troisième « incident grave » enregistré en France depuis 1981.
En outre, au-delà des défaillances constatées le jour de l’accident, *Le Monde* souligne que les contrôles nécessaires n’avaient pas été effectués et qu’« aucun travailleur n’entrait en zone délimitée équipée d’un dosimètre opérationnel ». Christophe Quintin, inspecteur en chef de l’ASNR, a déclaré à nos confrères qu’il existe un « manque de culture de radioprotection dans les établissements de recherche ou culturels ».

