France

Ile-de-France : Ticket unique à 2,50 euros, métro à 2 euros, Pass liberté +… Les nouveautés dans les transports en 2025

En ce lundi 6 janvier 2025, jour de reprise, nous vous proposons de (re)lire cet article sur les changements dans les transports en Ile-de-France en 2025 :

C’est n’est pas moins qu’une révolution qui va intervenir dans les transports franciliens en janvier 2025. Mardi, Île-de-France Mobilités (IDFM) a annoncé la mise en place d’un tarif unique du ticket de métro, RER ou transilien à 2,50 euros… sur toute la région.

Mais cette mesure d’ampleur n’est pas la seule qui va venir bouleverser la vie des usagers, car tout le système de tarification va être modifié. On fait le point.

Les tarifs unifiés

A partir du 1er janvier 2025 donc, un ticket unique à 2,50 euros sera mis en place dans toute la région Île-de-France. Il s’appliquera au métro mais aussi aux RER et aux transiliens, peu importe le lieu ou la distance du trajet.

Cela représente une augmentation pour les Parisiens et les habitants de la petite couronne, qui payaient jusqu’alors 2,15 euros à l’unité (ou 1,73 euro par carnet de dix) pour un trajet en métro intra-muros, mais une nette baisse pour les habitants de grande couronne qui pouvaient payer jusqu’à 10 euros pour certains trajets de banlieue à banlieue.

Les tickets de bus et tramway augmenteront eux aussi pour passer à 2 euros sur l’ensemble du réseau de surface.

Seule exception à cette généralisation, le ticket « aéroport » qui garde un tarif spécifique. Mais là encore, alors que plusieurs prix étaient possibles (de 10,30 euros à 16,60 euros), il va être unifié pour plus de clarification. Désormais, il faudra s’acquitter de 13 euros qu’on se rende à Roissy (Roissybus, RER B) ou à Orly (Orlybus, Ligne 14).

Liberté + : Une carte pour les remplacer tous, et à l’avenir le ticket en carton supprimer

Cette généralisation est justifiée par Valérie Pécresse, présidente de la régie Île-de-France Mobilités, par la volonté de simplifier l’offre. Jusqu’alors, la multitude de formules selon les zones et les modes de transport étaient « absurdes » et un véritable « piège tarifaire » selon l’élue qui s’exprimait ce mercredi.

Dans sa démarche de simplification, IDFM mise sur le pass Liberté +. Encore assez méconnu, il permet de payer ses transports à l’usage, via une facturation le mois suivant. Il connaîtra lui aussi une augmentation au 1er janvier 2025, passant de 1,73 euro à 1,99 euro pour un trajet des transports sur rails, et restera plus avantageux pour les voyageurs des bus et trams, puisque le futur billet des transports de surface coûtera 1,60 euro.

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S’il n’était jusqu’ici disponible que dans le métro et les bus de Paris et de la petite couronne, il pourra désormais être utilisé partout en Ile-de-France, dans tous les modes de transports.

Surtout, il va faciliter les correspondances entre deux modes de transports différents. Jusqu’ici, il fallait prendre deux tickets différents. Désormais, le pass n’en comptera plus qu’un : le client ne paiera que le ticket le plus cher, « le moins cher étant offert », a précisé Valérie Pécresse. De quoi diviser le prix de certains trajets « par deux ou par quatre » a-t-elle précisé.

Cette priorité donnée au pass Liberté + acte la fin du carnet de ticket numérique à tarif réduit, qui disparaîtra en janvier, mais aussi du ticket magnétique en carton qui devrait tirer totalement sa révérence à la fin de l’année 2025, dixit Valérie Pécresse.

Autofinancement

Une telle réforme a bien sûr un coût : 30 millions d’euros supplémentaires, selon IDFM, si les comportements ne changent pas. Mais ce n’est pas le plan de la régie des transports. Selon la présidente de la région, « cette réforme est autofinancée. Nous pensons que ces nouveaux tarifs vont se traduire par une hausse de l’utilisation des transports de l’ordre de 1 à 2 %, et nous allons intensifier la lutte contre la fraude », a-t-elle affirmé.

Selon IDFM, ces nouveaux tarifs doivent inciter les automobilistes – de la grande couronne en particulier – à utiliser davantage les transports en commun, notamment les « cars express » et les bus longue distance. Mais aussi les automobilistes parisiens qui seraient encouragés à utiliser les transports par la simplification des correspondances, et pourquoi pas « découvrir le RER » pour aller « au Château de Versailles, à Disneyland ou à la forêt de Fontainebleau », prend en exemple Valérie Pécresse.

« Mettre fin aux fractures sociales »

Par cette « révolution billétique », l’objectif affiché par la région est « d’aller jusqu’au bout de la logique du passe Navigo unique » amorcée par Jean-Paul Huchon, président d’Île-de-France à l’époque, avec le pass Navigo (qui lui ne change pas).

Une démarche visant à « mettre fin aux fractures sociales », « un même droit au transport pour tous » à l’avantage des habitants de la grande couronne qui « payaient leur transport plus cher pour moins d’offres », a expliqué Valérie Pécresse.

Ce plan a d’ailleurs été salué de manière unanime, que ce soit par les associations d’usagers comme par l’opposition régionale de gauche.