IKKS en redressement judiciaire, 1.000 emplois menacés
IKKS a été placée en redressement judiciaire jeudi par le tribunal des activités économiques de Paris, la période d’observation courant jusqu’en avril 2026. En février 2024, l’entreprise avait annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoyant la suppression de 202 postes en France, qui avait finalement concerné 140 emplois.
La situation se détériore encore dans le secteur du prêt-à-porter. La marque IKKS a été placée en redressement judiciaire jeudi par le tribunal des activités économiques de Paris. La période d’observation s’étendra jusqu’en avril 2026. Cette procédure met en péril le millier d’emplois au sein du groupe, mais concerne uniquement ses activités en France.
Fondée en 1987, IKKS se positionne comme une marque de prêt-à-porter haut de gamme pour femmes, hommes et enfants, revendiquant un « ADN Rock ». Le groupe, qui inclut les marques I.Code, One Step, et IKKS, est présent en France et à l’international avec 600 points de vente et 1.500 collaborateurs dans le monde.
Déjà de grandes difficultés en 2024
L’enseigne, en cessation de paiements, avait déjà rencontré des difficultés par le passé et avait réussi à obtenir en 2024 l’abandon des dettes de ses créanciers. Ses investisseurs avaient promis de réinjecter des liquidités. En février 2024, l’entreprise avait annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoyant la suppression de 202 postes en France (sur 1.328) ainsi que la fermeture de 77 magasins et corners (sur 604), dans un contexte général de morosité pour le prêt-à-porter. Au final, 140 emplois avaient été concernés par le PSE, car « le jeu du reclassement » avait permis d’en sauver une soixantaine, avait précisé Ludovic Manzon, le président du groupe.
Camaïeu, Kookaï, Gap France, Jennyfer, André, San Marina, Minelli, Comptoir des Cotonniers, Princesse Tam Tam, Kaporal… IKKS s’ajoute à la longue liste des entreprises françaises de prêt-à-porter qui subissent les effets d’une crise persistante depuis plusieurs années.
Ces marques, bien connues des centres-villes français, ont souffert d’un cocktail explosif : pandémie, inflation, hausse des prix de l’énergie, des matières premières, des loyers et des salaires, baisse du pouvoir d’achat, ainsi que la concurrence de la seconde main et de la mode éphémère, dont Shein est le leader.

