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Houssem Aouar officialise son choix de l’Algérie et confie son « regret » d’avoir joué pour l’équipe de France

« Choix par défaut » ou « choix du cœur » ? Au cours des neuf minutes d’interview qu’Houssem Aouar a accordé à la Fédération algérienne de football sur YouTube, il sait très bien que cette question est dans toutes les têtes ce jeudi. Deux ans et demi après avoir signé une apparition avec l’équipe de France contre l’Ukraine (7-1), le milieu de terrain lyonnais vient en effet d’officialiser ce jeudi son choix de porter le maillot de la sélection algérienne.

Un revirement permis par la Fifa puisque son unique apparition sous le maillot bleu a eu lieu lors d’un match amical, et qu’il n’est plus jamais entré dans les plans de Didier Deschamps depuis ce 7 octobre 2020. Houssem Aouar explique que lors de ses vacances passées l’été dernier en Algérie, comme chaque année, il a été appelé par le président de la fédération algérienne Djahid Zefizef, qui lui a fait part de son envie, ainsi que de celle de Djamel Belmadi, de le voir rejoindre les Fennecs.

« Je n’avais pas fait le choix qui me convenait »

« Ça me trottait depuis très longtemps dans la tête, mais je ne me voyais pas faire la démarche moi-même car j’avais peur de passer pour quelqu’un d’opportuniste. Là, le coach et le président m’ont tendu la main. J’ai vu que j’avais une seconde chance donc j’ai sauté dessus. » En grandes difficultés cette saison avec l’OL (seulement 11 matchs disputés et 1 but inscrit) et en fin de contrat en juin, l’ancien héros du Final 8 lyonnais va donc retrouver dès vendredi un statut de joueur international, lorsque Djamel Belmadi va officialiser sa liste. Chose surprenante dans cette interview d’Houssem Aouar, celui-ci n’a pas hésité à se confier sur son choix initial des Bleus.

Cette sélection algérienne représente énormément pour moi et pour ma famille. Pour être honnête, après avoir choisi de rejoindre l’équipe de France, j’ai ressenti un regret. J’ai personnellement senti que je n’avais pas fait le choix qui me convenait. »

Une problématique de joueur binational qui sait qu’il n’arrive « pas du tout en terrain conquis » dans la sélection algérienne. « A moi de montrer que j’ai ma place dans ce groupe fort et uni, de m’intégrer le plus rapidement possible, poursuit-il. J’ai conscience qu’il y a beaucoup d’attentes, et que bien entendu, certains vont croire que c’est un choix par défaut, ou opportuniste. Mais si c’était un choix par défaut, je ne l’aurais pas fait maintenant parce que j’ai seulement 24 ans, et plus de 10 ans de carrière devant moi. Non, c’est tout simplement un choix du cœur. » Un choix qui ne manquera pas d’être vivement commenté, en France comme en Algérie.