Hauts-de-France : Les douaniers découvrent 438 kg de cocaïne cachés dans un camion de cosmétiques
Dans le Nord, les douanes ont fait sur la route une grosse découverte. Elles ont en effet annoncé mardi avoir saisi 438 kg de cocaïne dissimulés dans une cache aménagée à bord d’un camion transportant des cosmétiques, lors d’un contrôle à une barrière de péage.
Dans la nuit du 3 au 4 février, au niveau de la barrière de péage de Thun-l’Évêque, sur l’autoroute A2 dans le sens Paris-Bruxelles, les douaniers de la direction des Hauts-de-France ont contrôlé un camion, dont le chauffeur a assuré venir du Portugal et se rendre en Allemagne pour livrer des produits cosmétiques.
Utilisation d’une meuleuse pour trouver la drogue
Les agents ont d’abord découvert dans la cabine du camion une forte somme d’argent, des téléphones et des systèmes de connexion Internet, et constaté que le chauffeur, « un ressortissant roumain ne disposant pas de contrat de travail », donnait des réponses « incohérentes ». Au bout de « plusieurs heures de manutention », ils découvrent « une cache aménagée située au fond de la paroi arrière de la remorque ». Pour accéder aux pains de cocaïne, les douaniers ont dû utiliser une meuleuse industrielle afin de découper la paroi de la remorque.
Le chauffeur, qui devait être jugé en comparution immédiate lundi, a demandé un délai pour préparer sa défense. Il a été placé en détention provisoire dans l’attente de son procès renvoyé au 10 avril à Cambrai.
Un « tsunami blanc », selon Retailleau
En 2024, les services français (police, gendarmerie, douanes et marine nationale) ont saisi 53,5 tonnes de cocaïne, soit une augmentation de 130 % par rapport à 2023 (23 tonnes), selon des chiffres définitifs du ministère de l’Intérieur publiés la semaine dernière. Des chiffres « record » avait commenté le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, reconnaissant que la France faisait face à une « submersion » de drogue, un « tsunami blanc ».
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Toutefois, les saisies de produits stupéfiants, même massives, n’ont que peu de conséquences sur le trafic, selon les spécialistes, et elles ne représentent qu’une infime partie de ce qui entre et circule réellement en France.